Cet article date de plus de sept ans.

Report de la visite d’Emmanuel Macron dans l'Aude : "Faut arrêter de tout ramener à la politique", estiment les sinistrés

Après les graves inondations qui ont touché l'Aude en début de semaine, les sinistrés sont occupés à constater et à nettoyer les dégâts. Le report de la visite du président de la République n'est pas réellement sujet à débat.

franceinfo, Benjamin Mathieu

Radio France

Publié le 17/10/2018 14:52

Temps de lecture : 2min

Trèbes inondé par les eaux, le 15 octobre 2018. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Emmanuel Macron se déplacera-t-il dans l'Aude ? Le chef de l'État a exprimé mardi 16 octobre "son émotion et sa solidarité" pour les habitants de l'Aude, touchés dans la nuit de dimanche à lundi par de graves inondations. Il n’a en revanche pas donné d’indications plus précises concernant une éventuelle visite sur place. On évoque sa venue vendredi ou en début de semaine prochaine. Sur place, ces hésitations de calendriers sont diversement appréciées.

Dans la rue principale du centre de Trèbes, Alexandre Layani fait le tri entre ce qui peut être sauvé de son agence immobilière sinistrée et ce qui part à la benne. La venue du président de la République pour lui n’est pas vraiment une préoccupation. "Ça ne changera rien. On l’a vu à la télé. Bien sûr il compatit. Il est avec nous, je pense, j’espère ! Je ne sais pas."

La maison la plus proche des bords de l’Aude abrite le siège du Rassemblement national. La boue ici a tout détruit. Christophe Barthès, le secrétaire départemental, debout devant une affiche encore intacte de Jean-Marie Le Pen n’est pas tendre avec Emmanuel Macron. "Je ne m’attendais pas à autre chose de sa part. On devrait être soutenus un peu plus et puis surtout, les sommes qui vont être versées à la commune, qu’elles servent vraiment aux habitants et aux contribuables."

Mais ce discours à Trèbes n’est pas majoritaire. Juste en face, Kamel, propriétaire d’un restaurant totalement détruit, nettoie les dégâts et d’une certaine manière clôt le débat : "Faut arrêter de râler. Le président, il fait ce qu’il peut, les ministres, ils font ce qu’ils peuvent. Et les gens, ils font ce qu’ils peuvent aussi. Faut arrêter de tout ramener à la politique."

Les victimes ici attendent surtout de l’aide pour une indemnisation rapide des dégâts afin de pouvoir tourner la page le plus rapidement possible.

Benjamin Mathieu a recueilli à Trèbes les réactions des habitants.