L'incendie dans le massif des Corbières, dans l'Aude, est éteint, annonce la préfecture

Le feu qui a parcouru 17 000 hectares dans le massif des Corbières début août "est à présent éteint", annonce la préfecture de l'Aude, jeudi 28 août sur le réseau social X. Le préfet du département "remercie l'ensemble des sapeurs-pompiers, forces de sécurité, personnels communaux, services de l'État et bénévoles qui ont œuvré sans relâche, jour et nuit, pour protéger les habitants et contenir l'ampleur du sinistre". Il assure que l'État "s'engage désormais pleinement aux côtés des collectivités, des agriculteurs et des professionnels en faveur de la reconstruction du territoire et d'une stratégie de long terme pour son développement".

Le gigantesque incendie a causé la mort d'une femme de 65 ans, à son domicile, dans le village de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse. Deux blessés graves sont également à déplorer et 36 maisons ont été détruites. Il s'agit du pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon la Base de données gouvernementale des incendies de forêt en France (BDIFF) qui répertorie depuis 1973 la surface totale parcourue par les flammes.

Le colonel Christophe Magny, directeur du Sdis de l'Aude, évoque jeudi sur franceinfo un feu "hors norme", avec une "vitesse de propagation exceptionnelle", éteint "après 23 jours de combat et une mobilisation constante des sapeurs-pompiers". La surveillance se poursuit toutefois dans le secteur, "avec des rondes et des engins positionnés dans la zone concernée par le sinistre", précise Christophe Magny. "Il faut rester vigilant par rapport au risque du département", ajoute-t-il.

L'incendie a également ravagé 1 000 à 1 500 hectares de vigne. La préfecture de l'Aude a annoncé jeudi l'ouverture d'un fonds d'urgence de 7 millions d'euros pour les agriculteurs sinistrés. L'origine de l'incendie n'a pas été déterminée pour le moment, mais les enquêteurs ont exclu "toute cause naturelle". Le feu "pourrait avoir une cause criminelle résultant d'un acte volontaire", selon le procureur de Montpellier.