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Professeur Renaud Piarroux : le vaccin anti-choléra en Haïti "n'est pas la solution miracle"

L'OMS a annoncé l'envoi d'un million de doses de vaccin anti-choléra en Haïti. "C'est un appui, mais ce n'est pas la solution miracle", a réagi mercredi 12 octobre sur franceinfo le professeur Renaud Piarroux, spécialiste en maladies infectieuses et tropicales à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.

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Publié le 12/10/2016 08:56 Mis à jour le 12/10/2016 09:02

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Des Haïtiens pompent de l'eau à une citerne dans le sud-ouest de l'île le 11 octobre 2016 (HECTOR RETAMAL / AFP)

La crainte d'une épidémie de choléra plane sur Haïti, depuis le passage de l'ouragan Matthew. Dans les régions les plus touchées, au sud du pays, les autorités parlent d'au moins 150 cas de choléra déclarés en quelques jours. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé l'envoi d'un million de doses de vaccin anti-choléra en Haïti. "C'est un appui, mais ce n'est pas la solution miracle", a réagi mercredi 12 octobre sur franceinfo le professeur Renaud Piarroux, spécialiste en maladies infectieuses et tropicales à l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille.

Envoi par l'OMS de vaccin contre le choléra en Haïti après #Matthew: "C'est un appui, pas la solution miracle" https://t.co/KZ1eIBvmWy
— franceinfo (@franceinfo) 12 octobre 2016

"Ces doses vont permettre de vacciner 500 000 personnes, a expliqué le professeur. Or on a affaire à 1,5 million de sinistrés. Avec l'ouragan, des installations d'eau ont été détruites, des puits souillés, des sources ont été abîmées.

La population se retrouve à boire une eau qui peut être transmettrice de choléra si elle a été souillée par des matières fécales de patients déjà atteints

Renaud Piarroux, spécialiste en maladies infectieuses
sur franceinfo

"Pour l'instant, on voit essentiellement des cas de diarrhées, a nuancé le professeur. Tant qu'on a pas de diagnostic confirmé, on ne sait pas si c'est du choléra."

D'après lui, la solution pour endiguer l'épidémie est simple : "Il faut que les personnes aient accès le plus rapidement possible à une eau de bonne qualité."

Renaud Piarroux : "Ces doses vont permettre de vacciner 500 000 personnes. Or on a affaire à 1,5 million de sinistrés"