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Prix du gaz : vers une augmentation du coût des crémations

Se faire incinérer va sans doute coûter beaucoup plus cher. Le site internet "Meilleures pompes funèbres.com" a calculé la répercussion de la hausse des prix du gaz sur le prix des crémations. Résultat : +35% sur les deux ans à venir.

franceinfo - Willy Moreau

Radio France

Publié le 13/10/2022 10:47 Mis à jour le 01/11/2022 07:50

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Les prix de la crémation vont augmenter en 2023 en raison de la hausse du prix du gaz (photo d'illustration). (R?MY PERRIN / MAXPPP)

Le prix d'une crémation varie fortement mais il est en moyenne aujourd'hui de 600 euros. Or, avec l’augmentation des prix du gaz, les prix vont sans doute grimper. Le site internet Meilleures pompes funèbres.com a réalisé une étude sur le sujet et avance une hausse estimée de 35% ces deux prochaines années.

L'augmentation prévue est donc loin d’être négligeable, souligne Charles Simpson, le créateur du site : "Ça correspond, par rapport à la moyenne du prix de la crémation en France, à une augmentation de 236 euros, ce qui est un montant vraiment important pour les familles qui se trouvent confrontées à un décès et qui n’ont pas forcément toutes les moyens pour intégrer cette augmentation."

Un prix du gaz déjà multiplié par sept en un an

L'augmentation s'explique parce que le gaz représente en moyenne 20% des charges d'un crématorium et son prix a été multiplié par sept depuis l'année dernière. À Theillay dans le Loir-et-Cher, la facture est salée pour Gautier Caton, le directeur général des pompes funèbres du même nom : "Notre contrat s’arrêtait au 31 mars 2022. Ce n’était pas la meilleure période pour négocier de nouveaux tarifs", témoigne-t-il.

"On a subi une hausse du prix du gaz de 339%. On est passé de 27 000 euros de gaz consommé sur une année à une projection, à consommation équivalente, à 87 000 euros."

Gautier Caton, directeur général d’une entreprise de pompes funèbres
à franceinfo

Résultat : une soixantaine d'euros en plus sur la facture pour les familles de défunts. Et l’augmentation aurait pu être encore plus forte. La majorité des crématoriums est gérée en délégation de service public. Les prix sont donc plafonnés par les mairies et les pompes funèbres doivent prendre en charge une partie du surcoût.