Un premier réacteur de la centrale nucléaire de Gravelines a redémarré, deux jours après l'incident provoqué par la présence de méduses

Un premier réacteur, le n]6, de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) a redémarré mercredi 13 août à 7h30, a annoncé une porte-parole d'EDF à l'AFP. La production du site était totalement paralysée depuis lundi matin à cause de la présence massive de méduses. Ces dernières ont été découvertes dans les tambours filtrants des stations de pompage de l'eau de mer servant au refroidissement des réacteurs.

Les unités de production n°2, 3 et 4 restent arrêtées depuis dimanche entre 23 heures et minuit, "conformément aux dispositifs de sûreté et de protection", tandis que "l'unité n°6 s'[était] arrêtée automatiquement à son tour" lundi à 6h20, selon un communiqué d'EDF. Cette irruption de méduses n'a "pas eu de conséquence sur la sûreté des installations, la sécurité du personnel ou sur l'environnement", a assuré l'opérateur, rappelant que les stations de pompage se situent dans la partie non nucléaire de la centrale. La centrale avait été provisoirement à l'arrêt complet, puisque ses deux autres unités de production, les n°1 et 5, sont actuellement en maintenance.

Des cas similaires dans d'autres pays

Des réacteurs nucléaires paralysés à cause d'une invasion de méduses, c'est "assez rare", mais EDF a déjà connu ça "dans les années 1990", selon une porte-parole interrogée par l'AFP. La présence de méduses sur le littoral du nord de la France "est régulière et saisonnière", avait expliqué Dominique Mallevoy, responsable aquariologie au centre national de la mer Nausicaa à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). Des cas similaires se sont déjà produits, notamment dans les années 2010, aux Etats-Unis, en Ecosse, en Suède ou encore au Japon.

Située au bord de la mer du Nord, Gravelines est la plus grande centrale nucléaire d'Europe occidentale, par son nombre de réacteurs et sa capacité de production (6 réacteurs à eau pressurisée de 900 mégawatts chacun). Le site doit par ailleurs accueillir deux réacteurs de nouvelle génération (EPR2) de 1 600 MW chacun à l'horizon 2040.