Cet article date de plus de trois ans.

Crise énergétique : "Il y a une absurdité au moment où nous vivons la crise ukrainienne" à vouloir "sortir du nucléaire", lance Bernard Cazeneuve

Publié le 20/09/2022 09:59 Mis à jour le 20/09/2022 10:00

Temps de lecture : 2min

franceinfo

Radio France

L'ancien Premier ministre estime qu'il faut à la fois moderniser les centrales actuelles tout en développant les énergies renouvelables.

Pour Bernard Cazeneuve, ancien Premier ministre de François Hollande, invité de franceinfo mardi 20 septembre, "il y a une absurdité au moment où nous vivons la crise ukrainienne, (...) à indiquer que la solution, c'est la sortie du nucléaire". "Ce n'est pas parce que nous modernisons une filière pour laquelle nous avons des compétences et des atouts que nous renonçons à développer les énergies renouvelables", a-t-il ajouté.

>>> Fermeture de Fessenheim : "Dans la crise dans laquelle on est, on n'aurait pas pris la même décision", reconnaît la présidente de la Commission de régulation de l'énergie

Selon Bernard Cazeneuve, "la bonne stratégie c'est de faire en sorte que les travaux de maintenance sur les centrales existantes aient lieu, que nous puissions remplacer des centrales anciennes par des réacteurs nouveaux, fussent-ils de plus petites dimensions, que nous continuions à investir dans la filière électronucléaire". Et tout cela précise l'ancien membre du Parti socialiste, "en ayant la perspective de rééquilibrer le mix énergétique français".

Nucléaire et éolien offshore

L'ancien maire PS de Cherbourg rappelle que dans son département, la Manche, "il y a une activité électronucléaire significative. Et puis, on a développé autour de l'éolien offshore des projets industriels qui ont créé des centaines d'emplois. Il n'y a pas d'incompatibilité entre ces deux stratégies".

Enfin, concernant la décision de François Hollande de fermer la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), Bernard Cazeneuve justifie : "Cette centrale était très ancienne. Cette décision a été prise parce que, par ailleurs, nous avions la perspective de l'ouverture de nouvelles tranches qui permettaient de maintenir un niveau de production" de l'électricité.