Électricité : Agnès Pannier-Runacher promet que les prix ne vont pas augmenter "de plus de 10%"
"Nous ferons en sorte que le bouclier énergétique bloque une augmentation", assure la ministre de la Transition énergétique.
"Notre décision est de faire en sorte qu'au 1er février 2024", le tarif de l'électricité "n'augmente pas de plus de 10 %", a assuré la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, invitée du 8h30 franceinfo vendredi 3 novembre. "Nous ferons en sorte que le bouclier énergétique bloque une augmentation, quand bien même les prix sur les marchés internationaux seraient amenés à s'envoler", a-t-elle souligné, avant d'ajouter que les prix de l'électricité "aujourd'hui sur les marchés internationaux sont plus faibles qu'en septembre".
En septembre, la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui a comme mission de calculer un tarif théorique, en fonction des prix du marché, évoquait pourtant une potentielle hausse des tarifs réglementés de l'électricité (TRV) de l'ordre de 10 à 20%. La responsable du gendarme du secteur, Emmanuelle Wargon avait déclaré lors d'une conférence de presse qu'une augmentation de " 10-20% en gros" était prévisible, ce qui avait été immédiatement "exclu" par le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Chaque année, au 1er février et au 1er août, la Commission de régulation de l'énergie fait une proposition au gouvernement pour mettre à jour le tarif réglementé de vente d'électricité, selon l'évolution des coûts. L'avis du gendarme du secteur est soumis au gouvernement qui prend ensuite la décision d'appliquer un pourcentage d'augmentation.
Des prix stables jusqu'à la fin de l'année
"Les prix ne vont pas bouger d'ici la fin de l'année (2023), puisque le principe, c'est que ce bouclier énergétique est un plafonnement du prix de l'électricité et il permet aujourd'hui au gouvernement de prendre en charge 37 % de la facture des Français", a précisé la ministre. Toutefois, le gouvernement avait augmenté les tarifs de l'électricité de 10% le 1er août dans le cadre d'une sortie progressive du "bouclier tarifaire" mis en place pour limiter les hausses dues à la crise énergétique européenne, sur fond de guerre en Ukraine et de faible disponibilité du parc nucléaire français. Sur ce point, la ministre de la Transition énergétique a d'ailleurs indiqué que 36 centrales nucléaires " tournent à plein régime". "On est beaucoup mieux que l'année dernière", a-t-elle assuré.
Les prix de l'énergie bientôt au cœur d'une conférence
La conférence sur les prix de l'énergie va se tenir "dans les deux semaines qui viennent", a annoncé Agnès Pannier-Runacher, chargée par Élisabeth Borne de l'organiser. Le chef de file des députés LR, Olivier Marleix, avait demandé à la Première ministre de mettre en place ce type de conférence afin de permettre à l'exécutif de "partager la vision du gouvernement et ce que pourraient être les réponses législatives" à la hausse des prix de l'énergie. Selon Agnès Pannier-Runacher, " l'idée est de donner de la visibilité aux élus". " Je souhaite inviter tous les présidents de groupe, et il est important d’associer les élus locaux", a précisé la ministre.
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