Climat : "Monsieur de Rugy, qu'est-ce que vous attendez pour mettre en place l'accord de Paris ?"
Une étudiante en géographie environnementale, membre du collectif Désobéissance écolo, tance sur franceinfo François de Rugy, le ministre de la Transition écologique et solidaire, avant une journée de rassemblements de jeunes pour le climat.
"Monsieur de Rugy, qu'est-ce que vous attendez pour mettre en place l'accord de Paris ?", interroge une étudiante en géographie environnementale Lena de Vanssay, membre du collectif Désobéissance écolo, invitée vendredi 15 février de franceinfo avant une journée de rassemblements de jeunes pour le climat.
franceinfo : En quoi consiste ce collectif Désobéissance écolo dont vous faites partie ?
Lena de Vanssay : On est des étudiants dans l'associatif depuis deux-trois ans et on s'est rendu compte au fur et à mesure que c'est très frustrant de faire de l'écologie à l'échelle de son campus et on avait envie d'agir plus largement et de multiplier les moyens d'action et ça passe aussi par la désobéissance civile. C'est quelque chose qui est théorisé depuis pas mal d'années déjà, il y a divers moyens de faire de la désobéissance civile, nous on en a un qu'on trouve très utile qui est simplement le blocage, le blocage de chantiers par exemple qui ont un fort impact environnemental. C'était typiquement le cas de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, quand on essaie d'imposer un aéroport sur une zone humide avec une biodiversité aussi riche, c'est un impact environnemental hyper fort. D'une part on est des activistes et d'autre part on est aussi des militants au sein de notre fac et de nos universités.
Est-ce plus facile de bloquer un chantier que de discuter avec l'administration d'une université ?
Quand on essaie de faire de l'écologie ou de faire bouger les choses à l'échelle de son campus ou de son établissement scolaire, c'est difficile parce qu'il faut être en dialogue constant avec l'administration. On se retrouve face à des gens qui n'ont pas forcément les mêmes visions et qui n'ont pas conscience des mêmes choses que nous. Par exemple, j'étais dans un internat et je demandais un changement de menu à la cantine parce qu'on avait des tomates et des concombres en hiver, ce qui est absolument absurde parce que ce ne sont pas des fruits de saison et que ça a un impact environnemental hyper fort, je me suis retrouvé face à des personnes qui nous disent "Oui, mais ça plaît aux élèves". Donc il ne faut pas changer les choses parce qu'on est habitués à consommer tout et n'importe quoi à n'importe quel moment et cela n'est plus possible. On est dans la complémentarité d'action. Nous sommes à la fois sur les campus de nos universités et sur l'échelle individuelle : moi-même j'essaie d'avoir un comportement éco-responsable, je suis végétarienne, j'ai décidé de ne plus prendre l'avion, j'achète mes vêtements dans les friperies. Mais à côté de ça, c'est hyper frustrant, on a l'impression qu'il faut agir différemment pour se faire entendre.
Vous n'êtes pas affiliés à des ONG environnementales. Avez-vous tout de même des relations avec certaines d'entre elles ?
Les ONGs, on les connaît, c'est un petit milieu parisien et on dialogue avec elles et elles nous aident énormément. Par exemple, Greenpeace nous a permis de faire des impressions d'affiches, on a pu faire des collages dans des facultés à divers endroits. On discute avec tous ces gens-là donc ils nous soutiennent, ils nous aident pour la communication, pour les contacts presse, pour tout ce qui est un petit peu sérieux et duquel on n'a pas vraiment l'habitude, et on est hyper reconnaissants. Mais après, c'est vrai que le mouvement jeune a envie d'être indépendant, de s'émanciper et de trouver un petit peu ses propres voies et je trouve que c'est important aussi.
François de Rugy est l'invité de franceinfo ce vendredi matin, souhaitez-vous lui dire quelque chose ?
Monsieur de Rugy, qu'est-ce que vous attendez pour mettre en place l'accord de Paris ?
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