Le mois d'août 2025 a été le troisième mois d'août le plus chaud jamais mesuré dans le monde, selon les données de l'observatoire Copernicus

Les deux mois d'août les plus chauds jamais connus restent ceux de 2023 et 2024, selon les chiffres publiées par le programme de l'UE.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une vue aérienne du lac du barrage de Tahtali, l'une des plus importantes ressources en eau de la région turque d'Izmir, le 3 septembre 2025. (HALIL FIDAN / ANADOLU / AFP)
Une vue aérienne du lac du barrage de Tahtali, l'une des plus importantes ressources en eau de la région turque d'Izmir, le 3 septembre 2025. (HALIL FIDAN / ANADOLU / AFP)

La tendance reste la même au fil des semaines. L'année 2025 a vu le troisième mois d'août le plus chaud jamais mesuré sur Terre, selon les données publiées par l'observatoire européen Copernicus, mardi 9 septembre.Juillet 2025 avait déjà été le troisième mois de juillet le plus chaud jamais enregistré, a rappelé Copernicus dans un communiqué. La température moyenne à la surface des terres et des océans a été supérieure de 1,29°C à celle de l'ère préindustrielle (1850-1900). Les deux mois d'août les plus chauds jamais connus restent ceux de 2023 et 2024.

Des événements climatiques plus fréquents et intenses

Chaque début de mois, le programme Copernicus fait le bilan du mois précédent pour l'ensemble de la planète, grâce à des analyses combinant mesures satellitaires, observations au sol et modèles climatiques. Ces données, qui couvrent les 85 dernières années, permettent mois après mois de mesurer la hausse tendancielle des températures sur la planète. Pour la saison qui s'achève, des agences météorologiques nationales – Chine, Japon, Portugal, Royaume-Uni... – avaient déjà annoncé ces derniers jours que l'été 2025, sur leur territoire, avait été le plus chaud jamais mesuré.

"Dans le sud-ouest de l'Europe, le mois a vu la troisième grande vague de chaleur de l'été, s'accompagnant de feux de forêt exceptionnels", a commenté Samantha Burgess, du centre européen gérant Copernicus. Avec, en outre, "l'océan mondial qui reste de plus inhabituellement chaud, ces événements soulignent non seulement l'urgence de la réduction des émissions [de gaz à effet de serre] mais également la nécessité cruciale de s'adapter à des extrêmes climatiques plus fréquents et intenses", a-t-elle ajouté.

L'Europe de l'Ouest touchée de plein fouet

En août, "l'Europe de l'Ouest a connu les températures de l'air les plus au-delà des moyennes. La péninsule ibérique et le Sud-Ouest de la France ont été particulièrement touchés par les vagues de chaleur", a relevé Copernicus. L'Espagne a subi une vague de chaleur inédite, s'étalant sur 16 jours et causant plus de 1 100 morts, selon des estimations de l'Institut de santé Carlos III. En France, des records absolus ont été battus le 11 août dans des villes comme Bordeaux (41,6°C), Bergerac (42,1°C) ou Angoulême (42,3°C), d'après Météo-France.

"En dehors de l'Europe, les températures ont été les plus supérieures à la moyenne en Sibérie, dans des parties de l'Antarctique, en Chine, sur la péninsule coréenne, au Japon et au Moyen-Orient", a ajouté Copernicus. Localement, l'Asie centrale, l'Asie Pacifique et la péninsule ibérique ont même vécu leur été le plus chaud jamais observé.

Sur les trois derniers mois, entre juin et août, c'est l'hémisphère Nord qui a connu le réchauffement le plus fort par rapport à l'ère préindustrielle, et "les anomalies les plus au-dessus de la moyenne ont été enregistrées en Asie", a ajouté Copernicus. Le mois le plus chaud jamais mesuré au niveau mondial reste celui de juillet 2023, tandis que le plus froid est celui avec lequel débute la série de Copernicus, en janvier 1940.

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