La hausse des températures liée au dérèglement climatique devrait dépasser 1,5°C en moyenne sur les cinq prochaines années, selon une agence de l'ONU

Cette prévision a 70% de probabilité de se concrétiser sur la moyenne des températures de 2025 à 2029, estime l'Organisation météorologique mondiale.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 28/05/2025 08:54 Mis à jour le 28/05/2025 11:09

Temps de lecture : 2min

Une personne utilise un parapluie pour se protéger du soleil à Mexico, le 4 avril 2025. (GERARDO VIEYRA / NURPHOTO / AFP)

Des prédictions climatiques encore pessimistes. Le réchauffement moyen de la planète devrait dépasser de plus de 1,5°C les niveaux préindustriels sur la période 2025-2029, anticipe (avec une certitude de 70%) l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, mercredi 28 mai.

La Terre devrait donc rester à des niveaux historiques de températures, alors que 2023 et 2024 ont été les deux années les plus chaudes jamais mesurées, conclut le Service météorologique du Royaume-Uni à partir des prévisions de dix centres internationaux, dans un rapport publié par l'OMM.

Bien que cela soit "exceptionnellement improbable" selon l'OMM, il existe désormais une probabilité non nulle (1%) qu'au moins une des cinq prochaines années dépasse 2°C de réchauffement.

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Le réchauffement de 1,5°C est calculé par rapport à la période 1850-1900, avant que l'humanité ne se mette à brûler industriellement charbon, pétrole et gaz, dont la combustion émet du dioxyde de carbone, le gaz à effet de serre largement responsable du changement climatique.

Limiter le réchauffement à 1,5°C d'ici à la fin du siècle était l'objectif le plus optimiste que les pays du monde ont inscrit en 2015 dans l'accord de Paris, mais que de plus en plus de climatologues jugent désormais impossible à tenir. Car les émissions de CO2 n'ont toujours pas commencé à baisser mondialement, elles augmentent même encore.

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.