En France, 2024 est l'une des années les plus chaudes depuis 1900, selon Météo-France

Marquée par des crues majeures dans plusieurs régions, 2024 figure aussi parmi les années les plus pluvieuses depuis 1959, a annoncé jeudi le prévisionniste.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 19/12/2024 12:38 Mis à jour le 19/12/2024 13:22

Temps de lecture : 2min

Un thermomètre lors d'une vague de chaleur à Gap (Hautes-Alpes), le 15 juillet 2024. (THIBAUT DURAND / LE DAUPHINE / MAXPPP)

En France comme à l'échelle de la planète, l'année qui s'achève aura été marquée par des températures élevées. "2024 est l'une des cinq années les plus chaudes en France", a annoncé Météo-France lors d'une conférence de presse, jeudi 19 décembre, pour dresser le bilan météorologique de l'année écoulée. Marquée par des crues majeures dans plusieurs régions, 2024 figure aussi "parmi les dix années les plus pluvieuses" depuis 1959, avec 15% de précipitations au-dessus de la normale et le plus grand déficit d'ensoleillement depuis 30 ans, selon ce bilan annuel.

"Illustrant la raréfaction du froid sur notre pays", la barre des 40°C a été de nouveau franchie par endroits certains jours de l'année, et la température "n'est pas descendue en dessous de -15°C en plaine" comme en 2023, note Météo-France. "Signe du changement climatique, 9 des 10 années les plus chaudes en France sont postérieures à 2010", note Météo-France. "On est bien sur la tendance du réchauffement climatique", a assuré Virginie Schwarz, PDG de l'institut. La température exceptionnellement élevée de 2024 devrait devenir normale à l'avenir, Météo-France prévoyant qu'elle soit dépassée "plus d'une année sur deux" d'ici 2050, compte tenu de la trajectoire actuelle des émissions de gaz à effet de serre de l'humanité.

Pour les précipitations, l'excédent exceptionnel de 2024 succède à une année très sèche en 2022 (-24%) et proche des normales en 2023. Toutefois, "en climat futur, les cumuls de précipitations resteront très variables et leur évolution sur le long terme, à l'échelle nationale, est très incertaine", projette l'institut.

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.