Climat : on vous explique pourquoi des banques sont pointées du doigt par les ONG écologistes
Les associations écologistes reprochent notamment à certaines banques de financer des projets de pétrole, de gaz et de charbon, nocifs pour le climat.
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BNP Paribas est dans le viseur des associations écologistes. Oxfam France, les Amis de la Terre et Notre Affaire à tous ont annoncé ce mercredi 26 octobre "mettre en demeure" la banque française pour qu'elle cesse de financer des projets pétroliers et gaziers.
Elles s'appuient sur la loi sur le devoir de vigilance, et espèrent faire condamner l'établissement pour son soutien à de nouveaux projets d'énergie fossile. D'autres banques françaises sont pointées du doigt par des mouvements. Franceinfo vous en détaille les raisons.
Parce que les banques financent les énergies fossiles
"Les banques rendent possibles des projets polluants et encouragent des entreprises émettrices de gaz à effet de serre", dénoncent les associations sur le site de leur action. Elles décrivent l'octroi de prêts et l'achat d'actions et d'obligations sur les marchés financiers, comme un soutien à des entreprises qui développent des projets émetteurs de CO2.
Le site Change de banque, élaboré par l'ONG Reclaim Finance, expose les investissements de chaque établissement dans ces énergies nocives pour le climat. "En ayant alloué plus de 46 milliards de dollars au secteur des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), la banque de financement et d'investissement du groupe BPCE, Natixis, est la quatrième banque la plus active dans ce secteur depuis l'Accord de Paris, derrière BNP Paribas, Société générale et Crédit Agricole", dénonce par exemple l'association, pour qui "la BPCE aggrave le chaos climatique".
Parce que leurs engagements en faveur du climat sont jugées trop faibles
Les associations soulignent que la plupart des banques ont pourtant pris publiquement des engagements pour le climat. Elles se sont fixées comme objectif d'atteindre la neutralité carbone en 2050 dans le but ne pas dépasser 1,5 degré de réchauffement. Or, l'agence internationale de l'énergie (AIE) estimait dans un rapport en mai 2021 qu'il fallait pour cela renoncer à tout nouveau projet gazier, pétrolier ou de charbon.
Sur son site, la BNP Paribas s'engage à "réduire de 25% (comparé à 2020) son exposition à la production de pétrole d'ici à 2025". De son côté, le groupe BPCE ambitionne de "réduire progressivement à zéro son exposition au charbon thermique d'ici à 2030 pour ses activités dans les pays de l'Union européenne et de l'OCDE, et d'ici à 2040, pour ses activités dans le reste du monde". Ces objectifs à moyen terme sont jugés largement insuffisants par les ONG.
Parce qu'elles ne respectent pas la loi
Pour obliger la BNP Paribas à cesser tout soutien aux énergies fossiles, les ONG vont s'appuyer sur la loi sur le devoir de vigilance. Entrée en vigueur en mars 2017, ce texte permet à toute personne intéressée de saisir la justice en cas de manquement. Les "sociétés mères" et les "entreprises donneuses d'ordre" doivent mettre en œuvre un plan de vigilance concernant les atteintes aux droits humains et à l'environnement, "y compris lorsqu'elles sont commises par leurs filiales directes ou indirectes, en France et dans le reste du monde", précise le site vie-publique.fr.
"Depuis des années, nous menons l'enquête et publions des rapports sur la responsabilité de BNP dans la crise climatique et ses soutiens sans failles aux énergies fossiles. Les preuves s'accumulent", écrivent les associations qui vont attaquer la banque en justice.
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