Arrêt du chantier de l'A69 : "L'État fera appel et je soutiens évidemment cet appel", déclare la ministre de la Transition écologique
Agnès Pannier-Runacher était l'invitée du "8h30 franceinfo", vendredi, au lendemain du coup d'arrêt de la justice au chantier de cet axe entre Toulouse et Castres.
"L'État fera appel et je soutiens évidemment cet appel", a déclaré Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, sur franceinfo ce vendredi, alors que le tribunal administratif de Toulouse a annulé jeudi l'arrêté préfectoral autorisant le chantier de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castres.
"Nous allons porter cet appel parce que nous estimons qu'il est faux de dire, ou en tout cas, nous chercherons à défendre l'idée que ce projet est un projet d'importance majeure", explique Agnès Pannier-Runacher. Cette dernière contredit l'avis de la rapporteure publique, qui a été suivi par le tribunal administratif de Toulouse.
Un intérêt qui prévaut sur l'impact environnemental
En novembre 2024 et février 2025, la rapporteure publique – qui exprime le point de vue de l'État – a préconisé à deux reprises l'annulation de l'autorisation du chantier, qui reposait sur un argument d'exception environnementale. Ce projet autoroutier a bien un impact sur la nature, mais en raison de son intérêt majeur, une exception avait été accordée, avec une autorisation délivrée le 1er mars 2023, comme le résume "ici Occitanie" (ex-France Bleu). Cette exception a donc été retoquée par le tribunal administratif.
Interrogée au sujet des conséquences environnementales de ce chantier, la ministre de la Transition écologique argue que "tout projet humain" a "un impact sur l'environnement". Elle affirme que la France est "un pays où les lois environnementales sont parmi les plus exigeantes au monde", qu'il y a "une séquence pour éviter l'impact, le réduire et le compenser", et que "ce projet (A69) le fait avec beaucoup de rigueur."
Une volonté de désenclaver
Pour Agnès Pannier-Runacher, il faut soutenir ce projet "de désenclavement" qui va permettre à des véhicules de rouler à haute vitesse sur une cinquantaine de kilomètres entre Castres et Toulouse. La ministre se dit opposée à une écologie synonyme "d'interdictions tous azimuts". Selon elle, "c'est précisément ce qui fait qu'aujourd'hui les Français se détournent de l'écologie, alors même que nous avons absolument besoin de défendre l'environnement".
"Nous estimons que c'est un projet de désenclavement et un projet qui est très important pour les habitantes et les habitants de ce territoire", a martelé la ministre. À ce propos, Agnès Pannier-Runacher souligne que "ce projet est soutenu par tous les élus locaux, quel que soit leur bord, des élus de droite, des élus de gauche, des élus qui ont à cœur de protéger l'environnement".
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