Avec le changement climatique, le cycle de l'eau est "de plus en plus perturbé et extrême", alerte l'ONU
La crise climatique accroît la variabilité du cycle hydrologique, favorisant les phénomènes météorologiques extrêmes.
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Oscillant entre déluge et sécheresse, le cycle de l'eau est "de plus en plus perturbé et extrême", avec des répercussions en cascade sur les sociétés, a alerté jeudi 18 septembre l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU. "Les ressources mondiales en eau sont soumises à une pression croissante face à une demande croissante, et parallèlement, nous constatons une intensification des phénomènes extrêmes liés à l'eau", a déclaré la secrétaire générale de l'OMM, Celeste Saulo, au cours d'une conférence de presse.
Le changement climatique accroît la variabilité du cycle hydrologique, favorisant les phénomènes météorologiques extrêmes, rappelle le rapport de l'OMM sur l'état des ressources en eau dans le monde. L'an dernier, année la plus chaude jamais enregistrée, seul un tiers des bassins fluviaux de la planète ont présenté des valeurs "normales" tandis que toutes les régions glaciaires du monde ont enregistré des pertes dues à la fonte. C'est la troisième année consécutive où les scientifiques ont enregistré une perte de glace généralisée dans toutes les régions glaciaires.
Par ailleurs, le bassin amazonien et d'autres régions d'Amérique du Sud, ainsi que l'Afrique australe, ont subi une grave sécheresse, tandis que les conditions étaient plus humides que la normale dans d'autres régions, notamment dans certaines zones d'Afrique, d'Asie et d'Europe centrale. L'Europe a, elle, connu ses inondations les plus importantes depuis 2013, tandis que l'Asie et le Pacifique ont enduré des précipitations record et des cyclones tropicaux, qui ont fait plus de 1 000 morts, selon l'OMM. Pour l'organisation, il faut réutiliser l'eau disponible mais aussi bien gérer les aquifères (eaux souterraines) et veiller à ce que l'eau douce issue des glaciers soit stockée pour éviter qu'elle ne file dans les océans. Elle appelle également à optimiser l'utilisation de l'eau dans l'agriculture, ce secteur utilisant environ 75 à 90% de l'eau prélevée.
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