Séisme en Asie du Sud-Est : "L'appel à l'aide internationale de la Birmanie n'est absolument pas précis", regrette l'ONG Pompiers de l’urgence internationale
Au lendemain du puissant séisme qui a touché le pays, vendredi, les secours s'organisent difficilement dans un pays touché par la guerre civile et gouverné par une junte militaire.
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"L'appel à l'aide internationale de la Birmanie n'est absolument pas précis. C'est beaucoup trop vaste", estime samedi 29 mars sur franceinfo Philippe Besson, fondateur et président de l’ONG Pompiers de l’urgence internationale, alors que plus de 1 000 personnes sont mortes en Birmanie dans le puissant séisme de magnitude 7,7 qui a frappé le pays vendredi.
Selon lui, il est difficile pour Pompiers de l’urgence internationale de répondre à l'appel à l'aide de la Birmanie : "On n'a pas de précisions. Ce sont des équipes médicales qui sont demandées ou des équipes de recherche, ou de l'eau potable, ou d'autres équipes spécialisées ?"
Philippe Besson pointe également un problème de sécurité en raison de la guerre civile birmane : "La zone de Mandalay est encore victime des attaques aériennes", dit-il. De plus, la zone de l'épicentre reste difficile d'accès pour l'aide internationale : "Il faut se poser avec un avion dans la ville de Rangoon, après vous avez 6h de route pour vous rendre sur la zone de l'épicentre. En termes de logistique, c'est un challenge considérable. Il y a trois challenges : la sécurité, la logistique et le fait que la zone soit vraiment difficile d'accès avec des aéroports qui sont inopérationnels", explique-t-il.
"On ne s'y attendait pas du tout"
Au vu de l'ampleur de la catastrophe, la junte militaire a immédiatement lancé un appel à l'aide internationale vendredi : "On ne s'y attendait pas du tout" et "ça a surpris beaucoup d'équipes internationales", dit Philippe Besson. "C'est un pays qui est sous une junte militaire. Il y a une guerre civile qui est en cours. Ils sont quand même relativement loin du dispositif international", explique l'humanitaire.
La recherche des survivants est l'urgence, 24h après le séisme : "Le bilan peut être beaucoup plus lourd, mais la difficulté, c'est d'avoir des informations qui soient fiables", estime-t-il.
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