: Reportage "La seule preuve de vie, c'est leur rythme cardiaque" : les secouristes s'activent pour sauver les survivants de l'effondrement d'une tour en construction lors du séisme en Thaïlande
Cinquante personnes vivantes sont prisonnières sous les décombres du bâtiment à Bangkok, d'après les secouristes, au lendemain du séisme.
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Le dernier bilan fait état de 1 000 morts en Birmanie et de plus de 2 300 blessés dans le séisme de magnitude 7,7 qui a frappé la région vendredi 28 mars. Ce tremblement de terre a également fait 9 morts à Bangkok, en Thaïlande, où plus de 100 personnes restent portées disparues après l'effondrement d'une tour en construction. Sur place, les secouristes sont à pied d'œuvre pour sortir des rescapés des décombres. Selon eux, 50 personnes s'y trouvent encore vivantes.
Les pelleteuses et les secouristes s'activent depuis plus de 24h au milieu de l'immense amoncellement de gravats pour tenter de retrouver des survivants. Au moins neuf personnes ont déjà pu être sauvées et, selon les secouristes thaïlandais qui ont pris la parole samedi matin, 50 personnes vivantes se trouvent encore sous ces décombres. Des victimes qui se trouvent sous 7 tonnes de gravats, de poutres d'acier difformes. Ce sont des estimations faites à l'aide de caméras thermiques qui permettent d'établir ce bilan.
Drones équipés de caméras thermiques
Vassal, l'un des secouristes qui vient de passer 20h à tenter de retrouver des survivants, explique qu'il "connaît la position exacte des personnes mais qu'il ne peut pas pénétrer facilement" pour les sauver. Il n'entend pas les victimes coincées, mais "la seule preuve de vie, c'est leur rythme cardiaque capté par des drones équipés de caméra thermique". Il n'est pas habitué à de telles opérations de secourisme, "très rares", mais il compare cela "aux accidents de la route, où les automobilistes se retrouvent avec des morceaux de carrosserie qui appuient sur le corps des blessés". Le secouriste répète qu'il "faut agir délicatement".
Au pied des restes du bâtiment, juste à côté des barrières de sécurité, des dizaines de personnes attendent des nouvelles de leurs proches. C'est le cas de cette femme qui recherche sa sœur, qui travaillait dans l'installation électrique de la tour, persuadée qu'elle est "à l'intérieur, encore en vie".
"Je ne fais que prier pour qu'elle survive."
Habitante de Bangkok, sœur d'une victime du séismefranceinfo
Comme les autres personnes sans nouvelles de leur proche, elle compte bien rester ici jusqu'à ce que les secouristes retrouvent sa sœur.
Éviter de nouveaux effondrements
Comme l'a expliqué le vice-Premier ministre thaïlandais, Anutin Charnvirakul, des "techniques spéciales" sont nécessaires pour extraire ces corps ou ces blessés en toute sécurité, afin d'éviter de nouveaux effondrements. Les secours s'activent de manière structurée et organisée.
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Circuler à Bangkok permet de vérifier que d'autres bâtiments immenses à Bangkok ne se sont pas effondrés. L'immeuble en construction est le seul à avoir cédé dans la capitale thaïlandaise et dès samedi matin, en Thaïlande, des interrogations naissent à propos de son constructeur. D'autres tours, d'autres bâtiments restent cependant fermés par sécurité.
Les autorités ont également mis en place une cellule d'urgence avec un centre d'appels où des ingénieurs bénévoles recensent les fissures. Plus de 2 000 ont déjà été signalées en moins d'une journée. Pour les habitants des grandes tours, le gouvernement de Bangkok a ouvert cinq parcs publics dédiés à celles et ceux qui ne souhaitent pas rentrer chez eux.
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