Sommet sur les océans : "L'humanité mange trop de poissons", alerte l'ONG Seastemik

Alors que 60 chefs d'État sont réunis à Nice, à l'occasion de la conférence de l'ONU sur les océans, l'ONG Seastemik alerte sur les conséquences de l'exploitation sous-marine. "L'humanité mange trop de poissons", souligne, lundi 9 juin, sur franceinfo, Maxime de Lisle, le président.

S'il salue le "plus gros sommet sur l'océan jamais organisé de l'histoire de l'humanité", il appelle de ses vœux des "décisions beaucoup plus fortes". En particulier sur la surpêche et le chalutage profond.

"Il faut qu'on revienne à un peu de raison"

Et cite en exemple l'envolée de la consommation mondiale de saumon, qui "coche toutes les cases de ce qu'il ne faut pas faire", pointe-t-il. "C'est un des poissons qu'on ne consommait qu'à Noël, il y a une vingtaine d'années, et qui fait maintenant partie du quotidien. Il faut qu'on revienne à un peu de raison", plaide l'auteur de la bande dessinée On a mangé la mer (éd. Futuropolis, 2025). Un ouvrage dans lequel il présente notamment les dommages "systémiques" causés par l'élevage et la pêche des saumons.

Pour renforcer la protection des océans, Maxime de Lisle, évoque l'idée d'un possible cercle vertueux : le "triangle de l'action". "Les États doivent réguler, les entreprises doivent prendre leur part de responsabilité parce qu'elles peuvent provoquer des points de bascule très forts (notamment la restauration collective), et les individus", détaille-t-il.

La possible extension des aires marines protégées est un point au cœur des discussions à Nice. Mais à l'issue de ce sommet, organisé en l'absence de hauts dirigeants américains, les engagements pris ne seront pas contraignants. Il "est nécessaire et pas suffisant à la fois", résume déjà Maxime de Lisle.