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Ouverture de la chasse dans 43 départements : qui sont ces "chasseurs sachant chasser" ?

Ils sont un peu moins d’un million en France. Voici leur profil-type.

Alain Gastal

Radio France

Publié le 10/09/2023 12:18

Temps de lecture : 2min

Le sanglier est la cible principale des chasseurs en France. (PHILIPPE PAUPERT / RADIO FRANCE)

La chasse est lancée dimanche 10 septembre dans 43 départements situés essentiellement dans le sud de la France et la Franche-Comté. Les autres devront encore patienter une semaine avant de pouvoir armer les fusils. La fermeture sera, en revanche, le 29 février pour tout le monde.

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Des hommes en grande majorité

La France compte un peu d’un million de chasseurs. La féminisation de cette activité est très timide, on compte seulement 13% de candidates au permis de chasse.

Les chasseurs sont donc essentiellement des hommes, à près de 97%, qui vivent en milieu rural. Ils sont plutôt âgés, 58% ont plus de 55 ans, et vivent à l'écart des grandes villes. On trouve 77% d'entre eux dans des communes rurales. Et plus des deux tiers chassent par tradition familiale, en moyenne 44 jours par an.

Leur première cible est le sanglier, qui prolifère dans les campagnes, et dans une moindre mesure le chevreuil. En revanche, les lièvres se font de plus en plus rares, comme les perdrix qui disparaissent des paysages. Le gibier chassé est surtout utilisé pour la consommation : 97% des animaux tués ne sont pas commercialisés mais consommés par le chasseur sa famille et ses proches.

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Une activité contestée

La chasse est de plus en plus contestée, en raison des risques encourus par les chasseurs eux-mêmes mais surtout par les promeneurs, victimes accidentelles de tirs. Les accidents sont pourtant en forte baisse. Depuis le début du siècle, leur nombre a été divisé par deux. On a dénombré 39 morts en 2000 et six en 2022.

L'omniprésence et l'omnipotence des chasseurs dans certaines zones est également dénoncée. Des associations comme France nature environnement (FNE) ont demandé une journée le dimanche voire une demi-journée sans chasse mais sans l'obtenir. La proposition des fédérations de chasseurs de créer à partir de cet automne une application disponible sur les sites de randonnées pour prévenir les promeneurs en temps réel des lieux de chasse, n’a pas convaincu les amateurs de balade en forêt.

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Quant à la mesure qui prévoit de créer un délit pour tout chasseur présentant une alcoolémie supérieure à 0,5 gramme par litre, son décret d'application toujours en cours d'examen par le Conseil d'État.