Jura : le lynx, une espèce en danger

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Temps de lecture : 2min - vidéo : 3min
Article rédigé par France 2 - S. Feydel, V. Bouffartigue, M. Weil
France Télévisions

Percutés sur la route ou tués par balles, les quelques lynx restant sur le sol français sont menacés. Le centre Athénas, situé dans le Jura, recueille les spécimens blessés pour les soigner, avant d'en relâcher certains dans la nature.

Le lynx est le plus grand félin sauvage d'Europe. Le rencontrer est magique mais rarissime. Ils ne sont que 200 environ en France, très menacés, d’abord à cause des collisions routières. Aline Glineur en sait quelque chose. Il y a trois mois, elle roulait dans le Jura quand, soudain, elle voit une forme au milieu de la route. L’animal venait d'être percuté par une autre voiture. Elle s’arrête sur le bas-côté. La femelle lynx est blessée et à moitié consciente. "Je l'ai portée, je n'ai pas réfléchi et je l'ai mise dans ma voiture", raconte Aline Glineur. C'était une jeune lynx de quatre mois. Rapidement, elle est prise en charge par le centre Athénas, seule structure en France capable de soigner les lynx, situé près de la commune de L'Étoile (Jura).

Une trentaine de lynx remis en liberté

Une des pattes du lynx est cassée, il faut l’opérer. Une intervention jamais pratiquée sur un lynx, mais c’est un succès. La petite femelle survit. Le centre Athénas l'appelle Praline. La convalescence dure plusieurs mois et Praline a du mal à grimper, elle boîte. Mais aujourd'hui, tout va bien. Elle prend encore des forces avec d'autres lynx soignés comme elle. Praline sera relâchée au printemps. Une trentaine de lynx ont ainsi retrouvé la liberté dans les forêts du Jura après avoir été guéris. Certaines femelles ont même donné naissance à des petits.

D’autres menaces pèsent cependant sur l’espèce. Comme le braconnage. Le photographe et naturaliste Guillaume François, qui a passé depuis 20 ans près de 3 000 jours à l’affût dans les forêts du Jura sur les traces du lynx, a ainsi retrouvé une femelle adulte tuée par balle. Certains chasseurs abattent ces animaux pour qu'ils ne s'attaquent pas au gibier. Une pratique illégale rappelle le photographe. 

Regardez l'intégralité du reportage dans la vidéo ci-dessus.

Parmi nos sources :

Liste non exhaustive.

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