Des singes de laboratoire dans la nature après une intrusion dans un centre de recherche près de Strasbourg

"Trois combinaisons" intégrales ont été retrouvées dans ce centre de primatologie où plus de 800 singes, dont des ouistitis, sont gardés à des fins de recherches.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un ouistiti dans une réserve brésilienne, à Brasilia, le 27 août 2025. (ERALDO PERES  / AP/SIPA)
Un ouistiti dans une réserve brésilienne, à Brasilia, le 27 août 2025. (ERALDO PERES / AP/SIPA)

"Nous supposons que certains animaux ont été volés, sans exclure que certains puissent être aux abords du site." Douze ouistitis manquent à l'appel après une intrusion survenue lundi dans un centre de primatologie dépendant de l'Université de Strasbourg (Unistra), a déclaré l'établissement, vendredi 12 septembre, confirmant une information des Dernières Nouvelles d'Alsace. Deux animaux ont déjà été récupérés dans l'enceinte du site "et sont en bonne santé", a précisé l'établissement, ajoutant que "trois boîtes à nid" avaient également disparu. Si l'Université ne sait pas combien de personnes se sont introduites dans ce centre, qui abrite plus de 800 singes, elle a déclaré que "trois combinaisons" intégrales avaient été retrouvées. 

Des zootechniciens et des responsables du bien-être animal sont chargés des recherches des ouistitis susceptibles d'être encore aux abords ou sur le site, selon l'Unistra.

Le centre qui a été visité, situé dans une forteresse du XIXe siècle à Niederhausbergen (Bas-Rhin), s'étend sur sept hectares de terrain boisé. Les primates y sont utilisés pour différents types de recherches, du biomédical à l'étude du comportement animal. Il fait l'objet de vives critiques d'associations qui défendent une recherche scientifique sans recours aux animaux et militent pour sa fermeture. 

Des animaux inoffensifs, mais en danger de mort 

Les ouistitis pèsent entre 300 et 500 grammes à l'âge adulte, et ne représentent "aucun risque pour les populations locales", a déclaré l'Unistra. En revanche, il s'agit d'un animal "plutôt stressé de se retrouver en dehors de son environnement et de ses congénères" et ses chances de survie à l'extérieur "sont très faibles" : le ouistiti vit dans une animalerie reproduisant les conditions de la forêt amazonienne, avec une température constante de 28°C.

"Les cambrioleurs, par leurs actes, n'ont aucune préoccupation du bien-être de ces animaux", a déploré l'université. "Une plainte a été déposée à la gendarmerie de Mundolsheim et les services des douanes ont été informés pour les contrôles aux frontières", a-t-elle indiqué. Les mesures de sécurité du site ont été renforcées.

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