Abattoir du Vigan : un employé condamné à huit mois de prison avec sursis pour "sévices graves"
Un employé, Marc Soulier, contre qui le procureur avait requis un an de prison avec sursis et 3 400 euros d'amende, s'est aussi vu interdire d'exercer dans un abattoir pendant cinq ans.
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La vidéo de maltraitance animale révélée par l'association L214 dans l'abattoir bio du Vigan (Gard) avait ému l'opinion. Vendredi 28 avril, le principal prévenu de ce procès emblématique a été condamné à huit mois de prison avec sursis et 600 euros d'amende pour "sévices graves", par le tribunal correctionnel d'Alès.
Marc Soulier, un employé contre qui le procureur avait requis un an de prison avec sursis et 3 400 euros d'amende, s'est aussi vu interdire d'exercer en abattoir pendant cinq ans. Ses deux co-prévenus, également employés de l'établissement, n'ont en revanche pas été condamnés en raison de la prescription frappant les faits qui leur étaient reprochés, a jugé le tribunal. La communauté de communes du Pays viganais, qui gérait l'abattoir, a été condamnée à 3 500 euros d'amende, contre 6 000 euros demandés par le procureur.
"Les véritables responsables ne sont pas là"
"Mais les véritables responsables ne sont pas là, les employés n'avaient aucun garde-fou. On n'a jamais vu le directeur, qui n'a pas été inquiété, ni les services vétérinaires qui doivent impérativement contrôler ce qui se passe dans les abattoirs", a regretté Claire Stazorinski, présidente de l'Alliance anti-corrida, partie civile au procès.
L'affaire avait éclaté en février 2016 avec la diffusion des images choc par l'association L214. Ces images tournées en caméra cachée – une méthode contestée par la défense lors du procès des 23 et 24 mars – montraient des animaux mal étourdis, égorgés ou recevant des coups répétés à la matraque électrique. La vidéo avait immédiatement suscité une vague de réprobation.
"Une étape importante dans le débat sur la protection animale"
"Ce procès et votre décision seront une étape importante dans le débat sur la protection animale", avait déclaré au tribunal le procureur de la République d'Alès lors de l'audience, qui avait porté en grande partie sur les conditions de travail dans les abattoirs et sur les conditions de mise à mort des animaux. "On vit la mort cinq jours sur sept", avait notamment témoigné Marc Soulier, âgé de 24 ans et entré à 15 ans à l'abattoir du Vigan comme apprenti boucher. Pour expliquer son attitude, le jeune homme a mis en cause "les cadences" imposées et "les surcharges de travail".
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