Une commune du Jura annule un meeting de Marine Le Pen, le FN saisit la justice en référé
Le parti de Marine Le Pen a saisi mercredi la justice pour faire annuler la décision d'un maire du Jura de ne pas accueillir, pour des raisons de sécurité, un meeting de la candidate d'extrême droite à la présidentielle.
Le Front national pourra-t-il tenir meeting à Clairvaux-les-Lacs ? C'est à la justice d'en décider. Le parti de Marine Le Pen a saisi en référé, mercredi 15 février, le tribunal administratif de Besançon pour lui demander d'annuler la décision du maire de cette petite commune du Jura. Ce dernier a retiré, "pour des raisons de sécurité", la salle mise à disposition pour accueillir vendredi un meeting de Marine Le Pen.
La candidate frontiste à la présidentielle devait visiter un barrage puis tenir une réunion publique vers 18h30 vendredi soir à Clairvaux-les-Lacs. "Le juge a 48 heures à partir de mercredi 11h30 pour statuer. L'audience de référé-liberté se tiendra demain jeudi", a indiqué le tribunal.
"Il risque d'y avoir beaucoup de gens dehors"
"Du point de vue de la sécurité, notre petite commune de 1 500 habitants ne peut pas accueillir le meeting d'une personne présidentiable comme Marine Le Pen, qui attirera peut-être 1 500 à 2 000 personnes, a expliqué mardi soir Alain Panseri, le maire (sans étiquette), confirmant des informations du quotidien Le Progrès. Ma réaction serait la même pour toutes les personnes présidentiables comme elle."
"La jauge maximale de notre salle est de 600 personnes, donc il risque d'y avoir beaucoup de gens dehors", a-t-il précisé, ajoutant que des appels à contre-manifester étaient apparus sur les réseaux sociaux.
"Le motif de la sécurité est absurde"
Le 1er février, la mairie de cette petite ville située à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Lons-le-Saunier avait loué la salle à une "personne individuelle pour une réunion politique publique", a aussi signalé le maire, qui affirme n'avoir appris qu'une semaine plus tard qu'il s'agissait d'un meeting de la candidate du FN.
Interrogé mercredi matin, le parti n'a pas souhaité confirmer l'information. "On connaît très bien les référés", a commenté une source frontiste. "Le motif de la sécurité est absurde au regard de la jurisprudence extrêmement restrictive" concernant la liberté de réunion en matière politique, "selon laquelle c'est au préfet de démontrer que les forces de sécurité qu'il a à disposition sont insuffisantes par rapport aux événements qui vont se produire", a encore estimé cette source, confiante sur l'issue du recours.
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