Présidentielle : quatre questions pour tout comprendre au système des parrainages
Le Conseil constitutionnel a commencé à recevoir, depuis samedi, les parrainages d'élus pour la présidentielle. Les candidats ont jusqu'au 17 mars pour rassembler 500 signatures d’élus, condition essentielle pour participer au scrutin.
/2023/07/05/64a55fd777de4_placeholder-36b69ec8.png)
/2017/02/23/phpKAvsfk_1.jpg)
Ils rêvent tous de voir leur nom imprimé sur les bulletins de vote. Mais encore faut-il y parvenir. Samedi 25 février, les choses sérieuses commencent pour les prétendants à l'Elysée : pour pouvoir se présenter à l’élection présidentielle, ils ont maintenant trois semaines pour rassembler 500 parrainages d’élus. Cette année, les règles ont (un peu) changé. Franceinfo vous explique, en quatre questions, la procédure.
1Combien faut-il obtenir de parrainages ?
Le chiffre ne bouge pas. Cette année encore, chaque candidat doit rassembler 500 signatures d'élus d'ici au 17 mars. Elles doivent provenir d'au moins trente départements différents, avec une limite fixée à cinquante signatures maximum dans chacun d'eux. Ce système de filtrage a été instauré pour éviter des candidatures trop nombreuses, mais aussi fantaisistes.
2 Qui peut donner un parrainage ?
Les candidats peuvent décrocher une signature auprès des élus suivants : maires, maires de communes déléguées, maires délégués des communes associées, maires d’arrondissements de Paris, Lyon, Marseille, présidents des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles, députés, sénateurs, tous les conseillers régionaux et départementaux, les conseillers de Paris, les conseillers des métropoles et ceux de l’assemblée de Corse. Au total, cela représente un vivier théorique de 47 400 élus, selon la plateforme vie-publique.fr. Chacun ne peut fournir qu'un seul parrainage, même s'il exerce plusieurs mandats.
Nouveauté par rapport à la présidentielle de 2012, c'est maintenant à l'élu qui parraine de transmettre le document directement au Conseil constitutionnel par voie postale. Jusque-là, il pouvait le remettre au candidat. La liste intégrale des parrainages sera également publiée, là encore une première. Auparavant, pour chaque candidat, seul un extrait de 500 noms tirés au sort était publié.
3De combien de temps disposent les candidats pour décrocher ces 500 signatures ?
Les candidats disposent de trois semaines pour collecter les 500 parrainages, du 25 février au 17 mars, à 18 heures. Mais en réalité, ils ont commencé la chasse il y a bien longtemps. Un an à l'avance pour certains.
Contrairement à 2012, les signatures recueillies par chaque candidat seront désormais rendues publiques deux fois par semaine par le Conseil constitutionnel, chaque mardi et vendredi, durant les trois semaines de parrainage. Seule exception : la première liste sera publiée le mercredi 1er mars.
Une fois sur le bureau du Conseil constitutionnel, les Sages vérifieront la validité de chacune des signatures. La liste officielle des candidats à la présidentielle sera dévoilée le lundi 20 ou le mardi 21 mars, et les recalés auront un bref délai pour contester la décision. Le Conseil constitutionnel statuera sur leurs réclamations d'ici au vendredi 24 mars au plus tard. Une semaine avant le premier tour du scrutin, soit à la mi-avril, le Conseil constitutionnel publiera la liste complète et définitive des parrainages d'élus.
4Où en sont les candidats ?
Pour les "gros" candidats, issus des rangs des Républicains, du PS ou du FN, rassembler ces 500 parrainages n'est pas un problème car ils peuvent s'appuyer sur le vivier des élus locaux de leur parti. Pour les autres, les "petits" candidats, c'est un véritable casse-tête, encore plus cette année, avec la nouvelle mesure de transparence totale. Certains maires ruraux préfèrent ne pas signer, de crainte que leurs administrés ne les assimilent au candidat parrainé.
Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la France insoumise, a annoncé, dès janvier, avoir franchi la barre des 500 promesses. Même chose pour Jacques Cheminade, prétendant à une troisième candidature, qui a déclaré sur RTL, le 22 février, avoir le nombre requis. Au FN, Marine Le Pen n’est "pas très loin des 600 promesses", à en croire les déclarations du parti à L'Opinion, le 21 février.
En revanche, c'est plus compliqué pour Philippe Poutou, candidat du NPA, proche "des 300" promesses de parrainages. Le compte n'est pas encore bon, aussi, pour Christian Troadec, l'ancien leader des "bonnets rouges", qui a déclaré sur France Inter, le 23 février, avoir recueilli 250 promesses de parrainages. Compliqué aussi pour Rama Yade, à la tête de la France qui ose, qui revendiquait un peu plus de 350 parrainages à la mi-janvier. D'autres préfèrent ne rien dire, de peur de s'avancer un peu vite. C'est le cas de Nicolas Dupont-Aignan, qui refuse de livrer le moindre chiffre, tant que l'élu sollicité n'a pas réellement apposé sa signature.
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter