Présidentielle 2027 : "Je suis la seule candidate", assure Marine Le Pen, affirmant qu'il "n'y a pas deux lignes" au Rassemblement national

"Les choses sont très claires, explique Marine Le Pen : "si jamais la cour d'appel décide de m'empêcher d'être candidate, nous continuerons à faire campagne, avec Jordan Bardella".

Article rédigé par franceinfo
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La cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, le 12 juin 2025 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)
La cheffe de file des députés RN, Marine Le Pen, le 12 juin 2025 sur France Inter. (FRANCEINTER / RADIO FRANCE)

"Je suis la seule candidate à la présidentielle", martèle jeudi 12 juin sur France Inter Marine Le Pen. La présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée a été condamnée le 31 mars à une inéligibilité immédiate de cinq ans dans le dossier des assistants d'eurodéputés de son parti. Son procès en appel aura lieu l'année prochaine pour une décision rendue à l'été 2026.

Dans ce contexte, la question du rôle et de la place du président du RN, Jordan Bardella, s'est posée ces dernières semaines. "J'espère que la cour d'appel rectifiera cette erreur majeure qui a été commise par le tribunal, qui a constaté ma culpabilité, que je conteste formellement, et a décidé précisément de m'empêcher d'être élue à l'élection présidentielle", déclare la députée du Pas-de-Calais, y voyant "un problème démocratique majeur".

Dans le cas contraire, Jordan Bardella a "bien sûr" les qualités pour être Président, "parce qu'il pense bien, il a les bonnes idées, la bonne vision, celle que nous partageons". Mais "les choses sont très claires : nous allons mener campagne présidentielle jusqu'à la décision de la cour d'appel et si jamais elle décide de m'empêcher d'être candidate - ce qui serait un scandale mondial - nous continuerons à faire campagne, avec lui", précise-t-elle.

"Vous faites de rien un buzz"

Fin mai, questionnée sur le fait de savoir si Jordan Bardella aurait sa place à ses côtés pour potentiellement participer à une réunion à l'Élysée sur l'avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, Marine Le Pen avait balayé : "Je ne suis pas sûre que Jordan, pour le coup, connaisse très bien les problèmes de la Nouvelle-Calédonie (...) on partage nos talents".

Ce tacle avait fait couler beaucoup d'encre sur une éventuelle dissension entre les deux membres du RN et une éventuelle émancipation de Jordan Bardella. "C'était rien, vous faites de rien un buzz parce qu'il vous manque des choses à dire", rétorque Marine Le Pen. "La situation de la Nouvelle-Calédonie évolue tous les jours, je venais de faire quatre jours de consultation de l'ensemble de la classe politique donc au moment où on se parlait, je crois que j'étais celle qui connaissait le mieux la situation de la Nouvelle-Calédonie", appuie-t-elle. "Il n'y a pas deux lignes" au Rassemblement national, insiste Marine Le Pen. "J'entends qu'on ait envie de voir des différences mais il n'y a pas de différences" entre Jordan Bardella et elle, assure la députée.

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