Présidentielle 2022 : Eric Woerth va soutenir Emmanuel Macron et se met "en congé" des Républicains
L'ancien ministre du Budget a expliqué au "Parisien" ne pas adhérer au discours "nostalgique" de LR. Il s'est mis "en congé" du parti et a quitté le groupe à l'Assemblée nationale.
Valérie Pécresse vient de dépasser les 500 parrainages, mais elle perd un soutien potentiel. Eric Woerth a annoncé qu'il allait soutenir Emmanuel Macron plutôt que la candidate LR l'élection présidentielle, dans une interview au Parisien publiée mercredi 9 février.
L'ancien ministre sarkozyste estime que l'actuel chef de l'Etat est "le mieux à même de défendre l'intérêt de la France et des Français". Le président de la commission des finances de l'Assemblée nationale a ajouté ne pas adhérer au discours de LR décrivant une France "nostalgique, recroquevillée sur elle-même". "On ne peut pas n'être obnubilé que par l'islamisme radical, même si c'est fondamental", a-t-il expliqué. Pour lui, "un second mandat d'Emmanuel Macron serait une chance pour la France, comme ça aurait été le cas [avec] Nicolas Sarkozy".
En réponse, le patron des Républicains, Christian Jacob, lui a demandé de quitter le parti, ce que l'ancien ministre a fait dans un courrier envoyé vendredi dernier. Il y explique se mettre "en congé" de LR pour "être en cohérence avec (sa) décision", et dit regretter "l'incapacité" du parti à "renouveler ses idées". Il ajoute que "Valérie Pécresse et Xavier Bertrand sont partis en leur temps des Républicains pour les mêmes raisons qui sont les miennes aujourd'hui." Il a également démissionné du groupe LR à l'Assemblée nationale, selon des informations de France Télévisions.
Un ralliement salué par la majorité
Dans l'entourage de Valérie Pécresse, le départ d'Eric Woerth est minimisé, selon des informations de franceinfo. "C'était attendu. Il n'est plus dans les instances du parti depuis longtemps. Et puis, pour quelqu'un qui n'arrêtait pas de nous parler du danger de la dette, ce n'est pas très cohérent de rejoindre Macron, qui n'est pas rigoureux budgétairement." Le 25 janvier, Eric Woerth avait déjà expliqué au Parisien qu'il ne pensait pas parrainer la candidate des Républicains. "Valérie Pécresse doit avoir 2 000 signatures, elle n'a pas besoin de moi", avait-il déclaré.
Du côté de la majorité, le ralliement est accueilli avec enthousiasme. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, et le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, tous deux issus des Républicains, saluent respectivement "un choix de sincérité" et "un signal fort".
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