Municipales : une candidate FN, choquée par des propos racistes, jette l'éponge
Nadia Portheault, d'origine algérienne, était tête de liste à Saint-Alban (Haute-Garonne).
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"Je suis d'origine algérienne et je ne suis pas d'accord avec certains discours de certains responsables du FN dans mon département." Nadia Portheault, candidate FN à Saint-Alban (Haute-Garonne), jette l'éponge, révèle La Voix du Midi mardi 5 novembre. En cause, selon l'hebdomadaire, "un manque de soutien logistique de la part de son parti mais surtout des propos racistes entendus au sein de la base militante du FN de Haute-Garonne".
Nadia Portheault avait été investie tête de liste dans cette commune de 6 000 habitants. Cette mère de famille a écrit un courrier à Marine Le Pen et Serge Laroze, président départemental du FN 31, pour les informer du retrait de sa candidature, précise La Voix du Midi. Selon le journal, elle a également rendu sa carte d'adhérente, tout comme son mari.
"Décalage entre le discours de Marine et celui de la base"
"Nous constatons qu'il y a un décalage entre le discours de Marine et celui de la base militante, souligne la jeune femme. Cette ambiguïté permanente, entre la vitrine et une arrière-boutique spécialisée dans les blagues vaseuses sur les Arabes et les homos, n’était plus supportable."
"Je voulais être candidate sous mon nom de jeune fille, Djelida, poursuit-elle. On m'a vivement conseillé de privilégier mon nom d'épouse, allant même jusqu'à me dire que mon prénom était déjà presque un handicap." Elle se serait même entendue dire par un cadre du FN 31 : "Toi et tes enfants, vous êtes bons pour le four…"
Nadia Portheault n'est pas la première candidate FN à démissionner après avoir constaté un décalage entre le discours de la présidente du parti et celui de la base militante. Benoît Girard, deux fois candidat frontiste dans les Ardennes (aux cantonales en 2011 et aux législatives en 2012) a démissionné à deux reprises. "Je me suis senti mal à l'aise face à certaines attitudes xénophobes, voire racistes (...). J'ai pensé, peut-être naïvement, que l'arrivée de Marine Le Pen à la présidence allait me permettre de faire exister une ligne différente, plus républicaine et plus sociale, orientée vers une ligne de réconciliation nationale que je souhaitais défendre…" expliquait-il en 2011 dans les colonnes de L'Union. Un an plus tard, il constate que "le vote FN [procède] beaucoup plus d'un réflexe 'anti-immigré' que d'une aspiration collective à sortir d'un système socio-économique vécu par beaucoup comme une donnée imperméable au questionnement".
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