Un homme condamné à 23 mois de prison ferme pour l'agression de la députée Prisca Thevenot en 2024

Cinq autres mineurs soupçonnés d'avoir participé à l'agression seront jugés ultérieurement devant le tribunal pour enfants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La députée Renaissance Prisca Thevenot, à l'Assemblée nationale, le 22 janvier 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)
La députée Renaissance Prisca Thevenot, à l'Assemblée nationale, le 22 janvier 2025. (THIBAUD MORITZ / AFP)

Les faits remontent au 3 juillet 2024. A quelques jours du second tour des élections législatives, la députée Renaissance Prisca Thevenot, alors candidate à sa réélection, sa suppléante Virginie Lanlo et deux militants avaient été agressés lors d'une opération de collage d'affiches, à Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine). Un peu plus d'un an après les faits, mercredi 30 juillet, le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) a condamné l'un des agresseurs, un homme de 21 ans, à vingt-trois mois de prison ferme. Cette peine est assortie de dix-huit mois de sursis probatoire et de plusieurs obligations et interdictions.

Cinq autres personnes soupçonnées d'avoir participé à l'agression, toutes mineures, seront jugées ultérieurement devant le tribunal pour enfants.

Le prévenu reconnaît un coup de poing 

Le prévenu était poursuivi pour violences en récidive, aggravées par la réunion et l'usage d'une arme, ainsi que pour dégradation de véhicule. Comparaissant en détention provisoire, il a reconnu lors de l'audience avoir asséné un coup de poing à l'un des militants, Madiba Ousmane Guirassy, mais a nié toute autre violence. Il a ainsi contesté être l'auteur du coup de trottinette ayant fracturé la mâchoire du militant, blessé également au genou, au ventre et à la main. Il a aussi nié avoir attaqué avec la trottinette Virginie Lanlo, touchée au bras et dont le pare-brise de la voiture a été endommagé pendant les violences.

Très émue, la députée des Hauts-de-Seine et ancienne porte-parole du gouvernement a confié lors de l'audience "vivre dans la peur" depuis les faits. Les jeunes "venaient pour en découdre", "ils attendaient une indication sur la personne à frapper", a ajouté Prisca Thevenot.

L'avocat du prévenu, Me Ilyacine Maallaoui, a reconnu dans sa plaidoirie une "idiotie abyssale" de la part de son client, tout en rejetant la moindre motivation politique. Selon le ministère de l'Intérieur, 51 candidats, suppléants ou militants ont été agressés entre les deux tours des législatives de 2024.

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