Législatives 2024 : "Emmanuel Macron ratatine la démocratie", dénonce Gérard Larcher
Dans un entretien au "Parisien", le président du Sénat critique ouvertement le chef de l'Etat. Il renvoie également dos à dos le RN et l'alliance de la gauche.
Un président du Sénat en colère. Dans un entretien au Parisien, le jeudi 26 juin, Gérard Larcher n'a pas mâché ses mots envers Emmanuel Macron à quelques jours seulement des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Le président Les Républicains du Sénat sort ainsi de sa mesure habituelle dans cette interview, avec un certain nombre de griefs envers le Président de la République.
Il garde notamment n travers de la gorge le coup de fil d'Emmanuel Macron le 9 juillet à 20h10, "d'une durée 1 minute 30", précise-t-il. "Emmanuel Macron mesure-t-il les risques qu’il fait prendre à la France ? Il me dit 'J’ai décidé de dissoudre' : je n’appelle pas ça une consultation, mais une information. J’en ai pris acte, mais je ne l’ai pas senti comme une marque de considération. Yaël Braun-Pivet (présidente sortante de l’Assemblée nationale) a eu le droit à un traitement assez comparable. (...) C’est une interprétation personnelle de la Constitution !", dénonce-t-il.
"Peut-il laisser la fin de la campagne se dérouler sans souffler sur les braises tous les deux jours ?"
Cette décision a ainsi créé une "crise politique", estime Gérard Larcher, et il y a désormais un risque de "crise institutionnelle". C'est au président d'imaginer comment en sortir. Le président du Sénat estime qu'Emmanuel Macron "ratatine la démocratie" avec une campagne réduite à "deux semaines" à la veille des vacances. Il assure ressentir sur le terrain "le rejet de la personnalité du président de la République et de sa gouvernance solitaire".
Gérard Larcher va jusqu'à demander au chef de l'Etat de se taire, avec cette question : "Peut-il laisser la fin de la campagne se dérouler sans souffler sur les braises tous les deux jours ? Je ne crois pas qu’un président devrait sous-entendre publiquement qu’il ne tiendrait pas le pays si les Français votaient pour les extrêmes", tacle le troisième personnage de l'Etat.
Le président du Senat indique par ailleurs qu'il ne pourra "jamais voter pour un candidat RN ou Nouveau Front populaire", visant l'ensemble de l'alliance - socialistes compris et pas seulement LFI -, estimant que "ce qu'ils proposent et ce qu'ils représentent, c'est le contraire de l'intérêt du pays".
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