Législatives : une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale n'aurait qu'un "effet mineur" sur l'abstention
Le premier tour des élections législatives a été marqué par une abstention record. Une situation qui tient plus du "faible enjeu" pour les votants que du mode de scrutin, explique le politologue Raul Magni-Berton.
Le premier tour des élections législatives a été marqué par un triomphe de La République en marche (LREM), mais aussi par une abstention record pour un tel scrutin (51,29%). Pour expliquer cette situation, "la première chose à faire est de séparer les élections législative et présidentielle" car "l'enjeu pour les électeurs est plus faible" depuis l'instauration du quinquennat, a expliqué, mardi sur franceinfo, Raul Magni-Berton, professeur de sciences politiques à Sciences Po Grenoble. Alors que le Premier ministre Édouard Philippe s'est prononcé en faveur "d'une dose de proportionnelle" à l'Assemblée nationale, elle ajoute qu'un changement du mode de scrutin n'aurait qu'un effet mineur sur l'engagement des électeurs.
franceinfo : Une dose de proportionnelle à l'Assemblée nationale convaincrait-elle des abstentionnistes des législatives?
Raul Magni-Berton : Cela a un effet mineur là-dessus. L'abstention augmente partout, dans tous les grands pays depuis les années 70. Cela veut dire que cela ne concerne pas que les pays où il y a un système majoritaire. En France, elle est particulièrement forte aux législatives depuis que l'on a mis le quinquennat. Il y a une élection présidentielle juste avant et l'enjeu pour les électeurs est plus faible. Surtout pour les électeurs qui ont perdu la présidentielle. Donc, la première chose à faire est de séparer les élections législatives et présidentielles.
Les détracteurs d'Emmanuel Macron évoquent une instabilité politique. Est-ce légitime ?
C'est vraiment un désaccord de base entre ceux qui étudient les systèmes politiques et les acteurs. Les acteurs des systèmes politiques croient toujours qu'il faut des majorités très fortes pour pouvoir être efficace et bien gouverner. Mais en fait, les données ne disent pas du tout ça, au contraire. Elles disent plutôt que lorsqu'il faut faire des coalitions ou des négociations, les pays vont mieux. En France, les deux pics de croissance que l'on a eu ont eu lieu pendant les cohabitations.
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