: En images Présidentielle : 2002-2017, quinze ans après, un air de déjà-vu
Quinze ans après, presque jour pour jour, le Front national se qualifie de nouveau pour le second tour de l'élection présidentielle. Fait politique marquant, le "21-Avril" a désormais un petit-frère. Mais le séisme d'alors n'a plus le même retentissement.
Il est 20 heures. Sur les écrans s'affichent les premières estimations des résultats à l'issue du premier tour de l'élection présidentielle française. En 2002, le leader historique du Front national, Jean-Marie Le Pen, arrive deuxième derrière Jacques Chirac, le candidat du RPR avec 16,86% des voix. Quinze ans plus tard, sa fille Marine fait mieux avec 21,43%, mais ne parvient pas à se hisser sur la première marche.
A l'annonce des résultats, dans les QG des candidats socialistes, c'est la consternation. Lionel Jospin termine troisième avec 16,18% des voix. Mais en 2017, Benoît Hamon réalise le score le plus bas jamais enregistré par le PS, 6,35%.
En 2002, Jean-Marie Le Pen arrive devant ses militants triomphant. La surprise de cette deuxième place inespérée passée, le leader du Front national exulte. Aucun institut de sondage n'avait pronostiqué cette qualification. Quinze ans plus tard, sa fille Marine qui a pris la tête du parti en 2011 savoure une victoire en demi-teinte, elle qui espérait ravir la tête du premier tour.
Du côté des militants Front national, on laisse éclater sa joie.
En quinze ans, Marine Le Pen est passée des larmes de joie au grand sourire de satisfaction.
Pour les militants socialistes, outre l'échec de leurs candidats, c'est surtout la présence du Front national au second tour de l'élection présidentielle qui est un choc, même s'il était plus attendu en 2017.
Pour le candidat socialiste Lionel Jospin, cet échec a une autre conséquence. L'homme annonce lors de sa prise de parole qu'il se retire de la politique. Pour Benoît Hamon, il s'agit d'une "sanction historique" et "une profonde meurtrissure".
Les premières manifestations de protestation ont lieu place de la Bastille. Spontanées en 2002, elles sont, en 2017, orchestrées par des "antifascistes" qui appellent à une "nuit des barricades".
Au même moment, les grands vainqueurs savourent leur résultat. Jacques Chirac, candidat du RPR en 2002, Emmanuel Macron, candidat d'En marche ! en 2017.
Place de la Bastille, ils étaient des milliers à s'être rassemblés en 2002 pour faire barrage à l'extrême droite. Quinze ans plus tard, ils ne sont qu'une poignée.
Et en quinze ans, les slogans ont bien changé. S'ils étaient destinés à dénoncer le fascisme en 2002, ils sont aujourd'hui orientés anti-système. Pour les quelques manifestants dans les rues ce 23 avril 2017, il s'agit désormais de dire non à Marine Le Pen et à Emmanuel Macron.
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