Autriche : le ministre de l'Intérieur d'extrême droite limogé, les autres ministres de sa formation démissionnent
Le chancelier conservateur autrichien, Sebastian Kurz, a limogé Herbert Kickl, après la diffusion d'une vidéo compromettante pour son parti, le FPÖ. Les autres responsables ont ensuite claqué la porte.
C'est un séisme politique en Autriche. "En accord avec le président de la République", le chancelier conservateur autrichien Sebastian Kurz a limogé le ministre de l'Intérieur d'extrême droite Herbert Kickl, lundi 20 mai, après la diffusion d'une vidéo compromettante pour son parti, le FPÖ. Cette décision a entraîné la démission de tous les ministres d'extrême droite.
Ce départ groupé intervient après trois jours de tumultes politiques consécutifs à la diffusion, vendredi, d'une vidéo datant de 2017. Dans ce document, le patron du FPÖ, Heinz-Christian Strache, se disait disposé à offrir des marchés publics à un oligarque russe en échange de financements occultes.
>> Autriche : on vous explique "l'affaire d'Ibiza" qui torpille l'extrême droite au gouvernement
Heinz-Christian Strache, un allié de la Française Marine Le Pen et de l'Italien Matteo Salvini, a démissionné samedi de ses postes de vice-chancelier et de chef du parti, après 18 mois de coalition avec Sebastian Kurz. Ce dernier avait alors souligné qu'un départ d'Herbert Kickl lui apparaissait également inévitable, ses fonctions au ministère de l'Intérieur étant selon lui incompatibles avec la conduite d'une enquête sur les propos de Heinz-Christian Strache.
"Il aurait été souhaitable qu'il démissionne comme l'a fait Heinz-Christian Strache", a relevé Sebastian Kurz lors d'une conférence de presse à Vienne. Herbert Kickl s'y étant refusé, il ne restait d'autre solution que le limogeage, a ajouté le chancelier, qui avait auparavant expliqué que "Herbert Kickl ne peut pas enquêter sur lui-même". Considéré comme le stratège du parti, l'ex-ministre de l'Intérieur était secrétaire général et avait la charge des finances du FPÖ au moment des faits évoqués.
Le ministre des Transports, Norbert Hofer, nouveau chef désigné du FPÖ, avait prévenu dans la matinée qu'un limogeage d'Herbert Kickl se traduirait par le départ des quatre autres ministres de ce parti. Quant à Sebastian Kurz, il avait précisé qu'en cas de limogeage, il demanderait au président de la République, Alexander Van der Bellen, de nommer des "experts" aux postes laissés vacants. Des législatives anticipées ont été convoquées à la suite de cette crise politique, un scrutin a priori prévu pour septembre.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter