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Abstention aux régionales : "L’hyperprésidentialisme rend dérisoire tous les autres rendez-vous électoraux", estime Alexis Corbière (LFI)

Publié le 24/06/2021 09:54 Mis à jour le 24/06/2021 09:56

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France 2 - C. Roux

France Télévisions

Alexis Corbière, député LFI, est l’invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 24 juin.

La sénatrice Laurence Rossignol a estimé, mercredi 23 juin, que Jean-Luc Mélenchon était un frein à l’union de la gauche pour la présidentielle 2022. "Vous avez des gens qui font la tournée des plateaux média à l’heure actuelle pour nous insulter. J’en ai assez", indique Alexis Corbière, député LFI, et invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 24 juin.

Que penser des listes d’union de la gauche pour le second tour des régionales 2021 ? "Il y a des endroits, grâce à nous, je pense notamment aux Pays de la Loire, avec les écologistes on peut peut-être remporter la région, faisons-le. En Île-de-France, avec Julien Bayou, on peut peut-être remporter la région, faisons-le", précise le député LFI.

"Passer à une sixième République"

L’abstention a été particulièrement élevée lors du premier tour des départementales et régionales, quel message adresser aux électeurs ? "Allez voter et pas une voix pour l’extrême droite ! Le grand phénomène qui se passe c’est l’abstention. On ne comprend rien si on met cela dans l’angle mort. Si l’on est républicain on doit [remarquer] que cette cinquième République, en raison de l’hyperprésidentialisme, rend dérisoire tous les autres rendez-vous électoraux", estime Alexis Corbière.

Que faire pour lutter contre l’abstentionnisme ? "Il faut que dans l’année prochaine on discute de cette affaire démocratique. Nous portons avec Jean-Luc Mélenchon l’idée de passer à une sixième République, où les citoyens ont des droits nouveaux pour qu’ils aient envie d’aller voter : la reconnaissance du vote blanc, pourquoi pas la possibilité de révoquer des élus ou d’un référendum d’initiative citoyenne", avance le député LFI. Et d’ajouter : "En République, le souverain c’est le peuple. Quand il ne vient plus voter, on n’est plus en République et peut-être même plus en démocratie. Il faut que l’on redonne le goût de voter."