Intempéries en Occitanie : trois questions sur l'interruption du trafic sur la ligne TGV entre Paris et Toulouse

Encore des perturbations, mardi 20 mai, et les prochains jours sur le trafic SNCF, au lendemain des violents orages qui ont touché une partie du Sud-Ouest de la France. Un TGV Paris-Toulouse s'est retrouvé bloqué, lundi soir, à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, et il a fallu évacuer les 507 passagers. Les travaux s'annoncent d'ores et déjà importants car plusieurs mètres de voies se sont effondrés.

Que s'est-il passé ?

D'après les premiers éléments, la voie a été inondée, comme c'est souvent le cas lors de très fortes pluies. Mais, plus inhabituel, la force d'un petit cours d'eau en crue à proximité semble avoir provoqué le spectaculaire effondrement du ballast, ce lit de pierres concassées, tassées sur les voies. Un trou de plusieurs mètres de diamètre s'est formé sous les rails, le TGV paraissant comme suspendu à cet endroit.

Selon SNCF Réseau, le gestionnaire de l'infrastructure, les trains circulaient déjà à vitesse très réduite dans ce secteur avant l'incident, ce qu'on appelle "la marche à vue", en raison des intempéries. Le conducteur du TGV a donc pu s'arrêter immédiatement, avant d'avertir le centre opérationnel de gestion des circulations et de déclencher l'arrêt des circulations.

Les 507 passagers ont dû patienter à bord près de trois heures avant de pouvoir être évacués vers une salle municipale, où ils ont été pris en charge pour la nuit par les pompiers, les gendarmes et des bénévoles de la Croix-Rouge.

A-t-on déjà une idée de l'ampleur des dégâts ?

Le TGV est toujours bloqué sur place mardi soir. Il va falloir l'évacuer, sans doute en le remorquant, pour pouvoir établir le diagnostic précis. Mais, sans surprise, SNCF Réseau estime déjà qu'il ne devrait pas y avoir de circulation pendant au moins plusieurs jours, sur la portion entre Agen et Marmande dans le Lot-et-Garonne.

Quelles conséquences sur le trafic ferroviaire ?

L'incident a des conséquences en cascade, car cette portion, située presque à équidistance de Bordeaux et de Toulouse est empruntée par les TGV Paris-Toulouse ainsi que par les trains Intercités Bordeaux-Marseille. Ces derniers sont donc limités à des Toulouse-Marseille pour le moment. Quant aux passagers de Toulouse voulant relier Paris, ils doivent emprunter la ligne classique, non TGV, via Limoges et Orléans, avec un temps de parcours sensiblement rallongé.

Le trafic des TER est par ailleurs limité d'un côté à des Bordeaux-Marmande et de l'autre à des Toulouse-Agen. SNCF Voyageurs indique regarder s'il est possible de mettre en place des liaisons par car entre Agen et Marmande. Une communication plus détaillée est normalement attendue d'ici la fin de journée.