Appel à la grève pour le pont du 8-Mai : "Le moment est venu d'engager la bataille sur la revalorisation des salaires", justifie la CGT-Cheminots

"La grève s'annonce puissante dans les deux corps de métiers que sont la conduite et le contrôle", avance Axel Persson, agent de conduite et secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Trappes et Rambouillet.

Article rédigé par franceinfo
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Un cheminot membre de la CGT lors d'une manifestation à Paris, en 2014 (photo d'illustration).  (FRED DUFOUR / AFP)
Un cheminot membre de la CGT lors d'une manifestation à Paris, en 2014 (photo d'illustration).  (FRED DUFOUR / AFP)

"Ce qui fait accord entre la CGT et Sud Rail, c'est que la bataille va débuter le 5 mai. Ce qui fait l'unanimité au sein des cheminots de la conduite ainsi que ceux du contrôle, c'est que le moment est venu d'engager la bataille sur la revalorisation des salaires", justifie samedi 12 avril sur franceinfo Axel Persson, agent de conduite et secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Trappes et Rambouillet. Le syndicat appelle à la grève pour le pont du 8-Mai. La CGT-Cheminits emboîte le pas à Sud-Rail, qui appelait déjà les contrôleurs à faire grève le mercredi 7 mai et les vendredi 9, samedi 10 et dimanche 11 mai.

"Jamais de bon moment pour une grève"

Il faut se battre pour mettre fin "à la politique qui consiste à vouloir modifier en permanence à la dernière minute les horaires de travail de manière à adapter le sous-effectif existant à la gestion du personnel", argumente Axel Persson. "Il y a des changements de commandes à la dernière minute et parfois là où on devait rentrer chez soi à 14h, finalement on rentrait à 20h du soir, ce qui rend impossible l'organisation d'une vie privée digne de ce nom." Pour lui, "ce sont ces deux motifs qui sont les moteurs de la grève qui s'annonce puissante dans ces deux corps de métiers que sont la conduite et le contrôle".

Sur la revalorisation salariale des conducteurs, la CGT appelle à revoir "ce système de primes qui existe depuis des dizaines d'années à la SNCF". Un système "injuste, archaïque" or ces "primes n'ont pas été revalorisées alors que le nombre de kilomètres que nous parcourons à la tête de nos trains a augmenté". Ces "primes sont censées rémunérer la productivité".

"Il n'y aura jamais de bon moment de la part de ceux qui s'opposent aux grèves. Le bon moment pour une grève c'est quand les salariés ont décidé de la mener et ce sera la semaine du 1er mai. La direction a un mois pour trouver une solution", lance le secrétaire général du syndicat CGT des cheminots de Trappes et Rambouillet.

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