Cet article date de plus de neuf ans.

SNCF : l'Etat donne un coup de pouce pour rénover le réseau

Au 8ème jour de grève à la SNCF, Manuel Valls, le Premier ministre, s'est engagé ce mercredi à verser 100 millions d'euros de plus pour aider la SNCF en 2017, une enveloppe qui montera jusqu'à 500 millions en 2020. Mais rien n'est prévu pour la dette de l'entreprise.

Raphaël Ebenstein

Radio France

Publié le 08/06/2016 14:50 Mis à jour le 08/06/2016 19:28

Temps de lecture : 1min

(Manuel Valls a annoncé, à l'Assemblée nationale, une série d'engagements pour la SNCF © MaxPPP)

Au 8e jour consécutif de grève au sein de la compagnie, à l'appel de la CGT et de SUD Rail, Manuel Valls vient de faire une série d'annonces ce mercredi après-midi à l'Assemblée, lors de la séance des questions au gouvernement.. Le Premier ministre a notamment promis un engagement supplémentaire en faveur de la rénovation du réseau ferroviaire. La rallonge atteindra 100 millions d'euros l'an prochain. Mais Manuel Valls a évoqué un objectif de 500 millions d'ici 2020. Ce qui porterait l'effort de rénovation des infrastructures à environ 3 milliards d'euros au total.

Aucun geste annoncé pour la dette

La Cour des Comptes avait sévèrement critiqué dans son dernier rapport l'état de vétusté de nombreuses lignes, notamment en Ile-de-France ; 40% des voies et 30% des aiguillages ayant dépassé les limites d'âge conseillées. L'annonce du Premier ministre n'a donc rien d'une surprise, elle était pour tout dire attendue, surtout en cette période de grève à la SNCF. Mais il n'y a en revanche aucun geste, du moins dans l'immédiat, sur la délicate question des 50 milliards de dette de l'entreprise.

Pour cette dette, un rapport proposant plusieurs solutions, dont la reprise partielle de cette dette par l'Etat, sera remis au Parlement au mois d'août. Bref, ce sera aux députés de trancher. Cela s'apparente à un nouveau camouflet pour Guillaume Pépy, le président de la SNCF, qui voulait un engagement plus direct.

Manuel Valls assure, par ailleurs, que le gouvernement "veillera à maintenir l'équilibre économique actuel" des lignes Intercités, lourdement déficitaires. Mais il n'apporte pas davantage de précisions...