Pénurie de carburants : TotalEnergies propose 7% d'augmentation globale, la CGT refuse
À cette heure, les syndicats n'ont pas accepté cette proposition. Plus tôt dans la journée, le géant pétrolier et gazier a également proposé de verser à tous ses salariés dans le monde "un bonus exceptionnel correspondant à un mois de salaire".
La direction de TotalEnergies a fait une nouvelle proposition aux syndicats jeudi 13 octobre dans la nuit, rapporte le journaliste de franceinfo présent sur place. Après une nuit de négociations, elle propose 7% d'augmentation de salaire et une prime, qui n'est plus forcément équivalente à un mois de salaire puisqu'elle ne pourra pas être inférieure à 3 000 euros ni supérieure à 6 000 euros. L'augmentation est une enveloppe globale qui comprend aussi des mesures d'ancienneté et des augmentations individuelles.
>> Pénurie de carburants : suivez notre direct sur l'évolution de la grève dans les raffineries
Les syndicats sont divisés sur ce compromis obtenu après 8 heures de négociations. Sur les quatre syndicats représentatifs qui participaient aux discussions – CFDT, CFE-CGC, CGT et un syndicat maison, CAT –, la CFDT et la CFE-CGC sont "favorables". A elles-deux, elles sont majoritaires. Pour la CGT, en revanche, seul syndicat gréviste sur les quatre, le compte n'y est pas. La délégation a quitté les négociations vers 2 heures du matin après avoir vu rejetée une proposition en deçà des 10% d'augmentation qu'elle réclamait jusque-là.
Signature avant midi, vendredi
Les syndicats ont jusqu'à midi pour consulter leurs troupes et dire s'ils comptent signer ou non l'accord. La CGT annonce vendredi matin une reconduction de la grève sur les cinq sites du groupe déjà bloqués et appelle à amplifier le mouvement lors de la journée d'action de mardi prochain. Invité du "8h30 franceinfo", vendredi, Philippe Martinez répète que ce compromis est "loin des 10%" réclamés par la CGT.
Plus tôt dans la soirée, la direction de TotalEnergies avait amélioré de 0,5 point sa précédente proposition pour atteindre donc cette fois 6,5% d'augmentation globale. Un chiffre qui comprend l'ancienneté et les enveloppes d'augmentations individuelles qui sont à disposition des managers. Plusieurs syndicalistes présents à la réunion avaient annoncé lors d'une suspension de séance qu'ils menaçaient d'une journée noire dans les raffineries ce vendredi et parlaient de situation "insurrectionnelle" potentielle.
Jeudi soir, 29,1% des stations-service sont en pénurie totale ou partielle de carburant contre 30,8% la veille, selon le ministère de la Transition énergétique.
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