Pénurie de carburant : à la mi-journée, une station-service sur cinq connaissait des difficultés d'approvisionnement
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Trois des six raffineries françaises, exploitées par les groupes TotalEnergies et ExxonMobil, sont à l'arrêt samedi, à la suite d'un mouvement grève lancée par la CGT.
Ce qu'il faut savoir
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Les problèmes d'approvisionnement en carburant, notamment chez TotalEnergies, se poursuivent, à la suite des grèves dans les raffineries. A 13 heures, samedi 8 octobre, 20,7% des stations-service françaises connaissaient des difficultés sur un produit au moins, contre 19% vendredi, a annoncé le ministère de la Transition énergétique. "79% des stations fonctionnent normalement", a déclaré à franceinfo la ministre Agnès Pannier-Runacher. Les Hauts-de-France et l'Ile-de-France restent particulièrement touchés, même si la situation s'y améliore très légèrement. "Ces mouvements sociaux, qui pèsent sur le quotidien des Français, doivent trouver une issue dans les plus brefs délais. J'appelle également chacun a la responsabilité et à faire son plein comme d'habitude, sans chercher à faire des stocks", a ajouté la ministre.
La CFDT pas favorable à ces "grèves préventives". La grève dans les raffineries françaises, lancée depuis plusieurs jours par la CGT pour demander des hausses salariales, ne se justifie pas pour le moment, a estimé samedi le secrétaire général de la CFDT. "La CFDT n'est pas tellement pour les grèves préventives", a-t-il déclaré sur France Inter. Laurent Berger estime qu'il est nécessaire de passer d'abord par la négociation. "Les salariés de Total et Exxon ont raison de revendiquer des augmentations salariales", a-t-il reconnu. Mais il a critiqué la décision de la CGT d'engager "seulement le rapport de force sans aller au bout de la logique qui est de négocier et d'acter un compromis par un accord".
Trois des six raffineries françaises à l'arrêt. Des raffineries exploitées par les groupes TotalEnergies et ExxonMobil sont à l'arrêt samedi, à la suite de cette mobilisation, ce qui contribue à un manque de carburant dans les stations françaises, où s'accumulent les files d'attente. Dans les deux entreprises, la CGT demande de meilleures rémunérations, alors que des négociations salariales sont en cours chez ExxonMobil, et doivent prochainement s'ouvrir chez TotalEnergies.
Des mouvements de grève reconduits. La mobilisation a été reconduite samedi chez TotalEnergies et ExxonMobil, selon la CGT. "On est à environ 70% de grévistes", a précisé Christophe Aubert, élu syndical chez ExxonMobil. "Ce sont les mêmes effectifs tout le week-end, donc ça ne devrait pas bouger et, là, rien ne sort". Par ailleurs, à la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), "il y avait 100% de grévistes au service expédition à la relève de 6 heures", a déclaré à l'AFP Pedro Afonso, élu CGT. "D'habitude, il y a 250 à 300 camions par jour et entre 30 et 50 wagons. Là il n'y a rien qui va sortir."
Une lettre de la CGT au PDG de TotalEnergies. Le syndicat a écrit une lettre ouverte à Patrick Pouyanné, le PDG de TotalEnergies. Dans ce courrier, publié sur Twitter, le syndicat "réitère" sa demande "d'ouverture de négociations". Il se dit "prêt" à entamer des discussions, "dès lundi", "sur les bases de ses revendications salariales". La CGT réclame 10% d'augmentation sur 2022 pour les salariés de TotalEnergies, afin de prendre en compte l'inflation et la hausse du coût de la vie alors que le groupe énergétique français réalise des bénéfices sans précédent.