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"Il y a tout le temps des gens qui fument" : sur la ligne P du Transilien, les agents de la SNCF traquent les fumeurs

Alors que des usagers ont pris l'habitude de fumer des cigarettes pendant leur trajet sur cette ligne du Transilien, la SNCF a décidé de renforcer les contrôles.

franceinfo - Louis-Valentin Lopez pour France Bleu Paris

Radio France

Publié le 20/12/2018 12:10

Temps de lecture : 2min

On trouve parfois des paquets de cigarettes vides, comme ici sur des sièges. (RADIO FRANCE / LOUIS-VALENTIN LOPEZ)

Des mégots écrasés sur le sol, des paquets vides... Ce n'est pas un fumoir, mais le dernier wagon de la ligne P. Sur cette ligne reliant Paris à Château-Thierry dans l'Aisne, "les gens l'appellent le wagon fumeur", rapporte Rémi au micro de France Bleu Paris. Tout en dégainant son briquet, le lycéen explique que s'il a une heure de train et l'envie de fumer, il s'installe dans cette rame. Il "retrouve parfois des amis pour fumer". Il n'est pas le seul : "Quand tu rentres ici, il y a tout le temps des gens qui fument."

La SNCF a décidé de s'attaquer à ce problème. En Île-de-France, les contrôleurs ont notamment la ligne P en ligne de mire. Mercredi 19 décembre, une opération de contrôle a été menée mobilisant une soixantaine de d'agents de la Sûreté ferroviaire et une dizaine de policiers municipaux et nationaux. En trois heures, 51 procès-verbaux ont été dressés avec pour motif : "violation de l'interdiction de fumer".

La SNCF prend le problème à bras-le-corps

Les passagers connaissent les risques encourus ainsi que le prix de l'amende (68 euros), mais ils ont appris à esquiver les contrôles. "Nous le faisons quand même, nous ne respectons pas la loi", avoue Kenza, en cachant sa cigarette à la vue des contrôleurs. "On regarde s'ils sont là, donc là on sait qu'ils sont partis, il y en a certains qui vont rallumer leur cigarette", poursuit-elle.

Depuis 2017, la tâche s'est compliquée pour les fraudeurs. "Nos agents de la sûreté ferroviaire peuvent verbaliser, faire descendre les passagers du train", signale Christophe Lallot. Le directeur adjoint de la zone Sûreté Ile-de-France Nord-Est ajoute aussi que les agents peuvent être présents en civil et contrôler dans les gares. Pour autant, ils "ont besoin des services de police pour finaliser les procès-verbaux ou encore sécuriser les adresses". Cette année sur la ligne P, plus de 1 600 procès-verbaux ont été dressés, dont presque 700 pour violation de l'interdiction de fumer.

Contrôle des fumeurs dans le Transilien - reportage de Louis-Valentin Lopez