Procès en appel du crash du vol Rio-Paris : les familles espèrent un jugement exemplaire
Seize ans après le crash du vol Rio-Paris, le procès en appel s’est ouvert lundi 29 septembre. Air France et Airbus avaient été relaxés en première instance.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
C'est le combat de sa vie. Sa fille Caroline avait 24 ans lorsqu'elle a disparu dans le crash du Rio-Paris. Son corps n'a jamais été retrouvé. Cette mère, comme toutes les familles de victimes, espère que ce procès en appel verra la condamnation d'Air France et d'Airbus. "On ne peut pas considérer qu'en perdant 228 personnes, sans compter les dommages collatéraux... On ne peut pas considérer que ça n'a jamais eu lieu. Donc le non-lieu, c'est quelque chose qui m'écoeure, tout simplement", estime Corinne Soulas.
C'est la pire catastrophe qu'ait connue la compagnie Air France. Le 1er juin 2009, deux heures après avoir quitté Rio, le vol Air France 447 s'abîme en mer. 228 personnes meurent dans le crash. Que s'est-il passé cette nuit-là ? Les boîtes noires vont révéler l'enregistrement des propos glaçants entre les trois pilotes, quelques minutes avant que l'avion ne décroche : "J'ai plus le contrôle de l'avion, j'ai plus du tout le contrôle, on a tout tenté - Les ailes à plat ! Non, il veut pas - Qu'est-ce qu'il faut faire ? Je ne sais pas." Dix secondes avant le crash, l'appareil est en chute libre à 180 km/h, il n'est plus qu'à 900 mètres d'altitude : "On descend à fond ! - Putain, on va taper, c'est pas vrai !"
Le procès en appel devrait durer deux mois
L'enquête va prouver que les sondes Pitot, ces petites pièces métalliques situées à l'extérieur de l'avion, étaient à l'origine du crash. Le givre sur les sondes a entraîné la perte totale des données de vitesse et de pilotage automatique. Mais la justice a considéré qu'à elle seule, cette défaillance des sondes n'expliquait pas la catastrophe, soulignant au passage que les pilotes n'étaient pas assez formés.
Aujourd'hui, c'est le directeur général d'Airbus en personne qui est venu à l'audience défendre sa compagnie. "Tout d'abord pour exprimer au nom de l'entreprise Airbus et en mon nom de la compassion pour les familles des victimes. Il y a beaucoup de choses dans cet accident et il y a beaucoup de dimensions, avec des griefs bien précis qui nous sont reprochés, et nous contestons ces griefs", exprime Guillaume Faury. Le procès en appel devrait durer deux mois
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