Un "gilet jaune" condamné à neuf mois de prison ferme pour avoir forcé la porte d'un ministère avec un chariot élévateur
Les juges ont entièrement relaxé, vendredi, deux des manifestants et en ont condamné deux autres : l'un à huit mois d'emprisonnement avec sursis probatoire. Un autre prévenu, qui avait commis des dégradations sur deux agences bancaires à proximité du ministère, a été condamné à 18 mois d'emprisonnement, dont six mois avec sursis probatoire.
Il avait forcé l'entrée du ministère de l'ex-porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, à Paris, avec un chariot élévateur, en 2019 : un "gilet jaune" a été condamné vendredi 27 novembre à 18 mois d'emprisonnement, dont neuf mois avec sursis probatoire. Jugé avec quatre autres manifestants dans cette affaire, cet homme âgé de 25 ans avait reconnu les faits. Employé dans la tuyauterie incendie, il devra indemniser l'Etat : les dégâts causés au bâtiment, classé aux Monuments historiques, s'élèvent à plus de 100 000 euros. Sa peine sera aménagée avec un bracelet électronique.
Lors du procès fin octobre, il avait reconnu une action "stupide" et assuré, comme les autres prévenus, qu'il ignorait s'attaquer à un ministère.
Cette tentative d'intrusion, le 5 janvier 2019, avait marqué un tournant dans le mouvement social, un mois après le saccage de l'Arc de triomphe. Rapidement évacué de son bureau, Benjamin Griveaux avait alors dénoncé "une attaque inadmissible contre la République".
Deux "gilets jaunes" relaxés
"Une manifestation, c'est une liberté importante pour la démocratie et dégrader pendant une manifestation, c'est pervertir cette liberté. Et ça c'est quelque chose qui ne peut pas être accepté", a expliqué la juge Caroline Kuhmumch en énonçant le délibéré du tribunal judiciaire de Paris.
Contrairement au parquet, qui réclamait des condamnations pour l'ensemble des cinq "gilets jaunes" pour les dégradations sur le ministère et le vol de l'engin de chantier, les juges ont entièrement relaxé deux des manifestants et en ont condamné deux autres. Le plus jeune des prévenus a été condamné à huit mois d'emprisonnement avec sursis probatoire. "Vous êtes montés sur le 'Fenwick' en sachant parfaitement qu'il avait été volé", a indiqué la juge au jeune homme de 23 ans, en le déclarant complice des dégradations et coupable de recel. Son avocat a affiché son intention de faire appel.
Un troisième prévenu, qui avait commis des dégradations sur deux agences bancaires à proximité du ministère, a été condamné à 18 mois d'emprisonnement, dont six mois avec sursis probatoire. Une peine qu'il doit lui aussi purger sous bracelet électronique.
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