Emmanuel Macron et les "gens qui déconnent" : la politique est "un apprentissage difficile"
Les députés de la majorité tentent de justifier cette sortie du chef de l'État, alors que les élus des oppositions la critiquent fermement.
Les propos d'Emmanuel Macron, mardi 15 janvier, font réagir à gauche comme à droite. "Les gens en situation de difficulté, on va davantage les responsabiliser car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent", a affirmé le chef de l'État lors d'une visite surprise mardi, à la mairie de Gasny (Eure), avant de donner le coup d'envoi du grand débat national. Une phrase qui n'est pas passée inaperçue, notamment à l'Assemblée nationale.
Le député de la majorité, Bruno Bonnell, est gêné : "Non, le président n'a certainement pas dit 'il y a des pauvres qui déconnent', j'attends de voir un peu. S'il l'a dit, je verrai ce que ça veut dire. Ceci dit, je ne pense pas que c'était dans cette dynamique que la phrase a été dite. Il faut absolument que les gens comprennent qu'ils sont tous une partie de la solution, il faut qu'ils soient responsabilisés à cette transformation de la France."
Cette façon de toujours renvoyer la balle dans le même sens, de laisser penser que l'abus est toujours du côté des plus pauvres, est insupportable.
Olivier Faure (PS)à franceinfo
Si, du côté de la majorité, on tente tant bien que mal de justifier cette nouvelle sortie présidentielle, dans les oppositions c'est un tir nourri contre le mépris de classe dont ferait preuve Emmanuel Macron. "J'ai envie de répondre au président 'il y a des riches qui sont de vrais citoyens et puis il y a des riches qui déconnent, et qui déconnent gravement'", lance Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste.
François-Michel Lambert, lui, a quitté les députés de La République en marche en octobre, pour créer un nouveau groupe à l'Assemblée Libertés et territoires, plaide pour le chef de l'État le manque d'expérience. "La politique est un apprentissage difficile de la parole, chacun doit apprendre, y compris quand on a un peu plus de 40 ans et qu'on est président de la République."
À regarder
-
Vol des bijoux au Louvre : sept minutes pour un casse spectaculaire
-
Au cœur de la traque des migrants
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter