Militants, financement : comment fonctionne l'UPR de François Asselineau ?
L'Union populaire républicaine, créée il y a 12 ans par François Asselineau, compte plus de 36 000 adhérents en France, mais peu d'électeurs. Avec sa liste "Ensemble pour le Frexit", le souverainiste espère dépasser la barre des 1%.
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Vous avez forcément vu le visage de François Asselineau sur des affiches, collées sur les ronds-points, ou encore les ponts d'autoroute. Il est partout, de la banlieue parisienne à la Haute-Loire, en passant par la Loire-Atlantique. Il mène la liste de l'Union populaire républicaine "Ensemble pour le Frexit", en lice pour les élections européennes, dont le vote est prévu le 26 mai.
Le haut fonctionnaire, diplômé d'HEC, vice-major de l'ENA, ex-inspecteur général des Finances, ancien directeur de cabinet de Charles Pasqua dans les Hauts-de-Seine, avait obtenu, 0,92% des suffrages lors du premier tour de l'élection. Pour ces élections européennes, même combat : son cheval de bataille, c'est de sortir de l'Union européenne, de l'euro et de l'OTAN.
Des militants très actifs sur le terrain
Et si on le voit partout, c'est parce que les militants sont très actifs sur le terrain : "Ma voiture est dans un triste état, surtout là, pour les européennes", raconte François, adhérent depuis mars 2017. Il colle des affiches la nuit, à deux ou trois : "On a les perches, les seaux de colle. Je me suis même fabriqué une petite armoire pour ranger les affiches dedans selon les différents thèmes, puis voilà, on y va !".
Julien aussi voudrait coller des affiches, lui qui a adhéré à l'UPR il y a un mois seulement.
C’est un truc particulier, le collage à l’UPR. Je pense qu’il y a une sorte d’initiation j’imagine, il y a des ceintures noires et tout...
Julien, militant UPRà franceinfo
Il a hésité, cherché du côté de l'UPR mais aussi de La France insoumise, et puis il a fait son choix : "Ce qui m’a vraiment décidé à adhérer, c’est sans doute la censure de l’UPR."
Un parti aux 36 000 adhérents
La faute aux médias jugent les militants : "Nous n’avons pas le droit de cité ou très peu dans les grands médias nationaux", affirme Hugo Sonnier, responsable de l'UPR en Loire-Atlantique, 37e sur la liste. "S’ils [les militants] sont si actifs sur le terrain comme sur les réseaux sociaux, c’est justement parce qu’ils constatent cette injustice malgré les 36 000 adhérents, qui fait de l’UPR le troisième parti en nombre d’adhérents payants de France", explique-t-il.
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Très présent sur les réseaux sociaux, le parti a aussi sa propre chaîne sur YouTube, et compte plus de 112 000 abonnés. Pour comparer, La France insoumise a 44 000 abonnés, 24 000 abonnés pour La République en marche. Mais pour avoir une chaîne, l'UPR met les moyens financiers.
Même chose pour financer sa campagne pour les européennes. L'UPR refuse de faire appel aux banques, ce sont donc en partie les cotisations des adhérents qui financent la machine : plus d'un million d'euros. À cela, il faut ajouter les dons.
L'UPR, des tendances complotistes ?
Pas de grosse difficulté donc pour se financer, mais des difficultés pour recueillir des voix. François Asselineau espère grapiller quelques suffrages supplémentaires chez les "gilets jaunes", mais pas question de s'allier avec Les Patriotes de Florian Philippot, qui prônent également une sortie de la France de l'Union européenne. Philippot affirme avoir proposé de faire liste commune avec l'UPR en échange de 300 000 euros. Refus catégorique de François Asselineau.
"À partir de ce moment-là, effectivement il y a une fermeture qui donne l’image d’un sectarisme politique pour l’UPR qui est flagrante, et moi j’en ai tiré les conclusions en démissionnant", regrette Thibaud Lonjon, l’ex-secrétaire général de l'UPR, parti rejoindre Les Patriotes.
Le mouvement souverainiste est également pointé du doigt pour des tendances complotistes, ce qui agace la tête de liste François Asselineau.
L’Occident file un mauvais coton puisque dès que vous remettez en cause les affirmations officielles, on vous soupçonne d’être complotiste, conspirationniste. Mais c’est normal ! Ça fait partie de la démocratie de douter de tout et de tout remettre en cause.
François Asselineauà franceinfo
François Asselineau se dit "serein, déterminé, combatif", mais lucide. Il espère faire mieux que la présidentielle et donc dépasser la barre des 1%.
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