Appel à la grève pour le 18 septembre : "La mobilisation du 18 sera beaucoup plus forte que la mobilisation du 10", redoute le ministre des Transports démissionnaire

Philippe Tabarot estime que cette journée sera "très probablement une journée noire".

franceinfo

Radio France

Publié le 11/09/2025 19:31

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Philippe Tabarot, ministre des Transports dans le gouvernement de François Bayrou, le 16 juillet 2025. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le ministre des Transports démissionnaire, Philippe Tabarot, estime jeudi 11 septembre sur franceinfo qu'"il est évident que la mobilisation du 18 [septembre] sera beaucoup plus forte que la mobilisation du 10 [septembre] quant au nombre de grévistes", après l'appel à la mobilisation intersyndicale du 18 septembre.

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"Bloquons tout" : une mobilisation en demi-teinte

Les appels à la grève se sont multipliés dans les transports pour cette journée. C'est le cas par exemple du SNCTA, syndicat majoritaire chez les contrôleurs aériens français. Mais le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), première organisation de la profession n'a appelé à la grève ni le 10, ni le 18 septembre. En revanche, c'est le cas pour FO premier syndicat chez Air France. Dans le secteur ferroviaire, trois syndicats - CGT-Cheminots, Unsa ferroviaire et CFDT-Cheminots ont lancé cet appel à la grève pour le 18 septembre. La CGT-Cheminots, premier syndicat de la SNCF ne s'est pas joint à l'appel du 18 septembre. À la RATP, les quatre principaux syndicats, la CGT, FO, Unsa Mobilité et la CFE-CGC, ont appelé à la grève le 18 septembre dans un communiqué commun.

"Je ne souhaite pas que les actions qui seront menées par les grévistes soient du même acabit que ce qu'on a pu connaître" le 10 septembre lors du mouvement "Bloquons tout". Certains "étaient là pour casser, pour dégrader le service. J'espère que les cheminots, attachés à leur outil de travail, ne vont pas détériorer nos équipements et nos infrastructures de transport".

"Une journée noire" en prévision

Ce sera "très probablement une journée noire" selon Philippe Tabarot, mais "ça va dépendre de la capacité que les opérateurs pourront avoir pour organiser un service minimum, cela dépend de la mobilisation" et "des préavis qui peuvent être déposés jusqu'à 48 heures avant", alors que "certains voudront essayer de le faire au dernier moment pour que les opérateurs ne puissent pas assurer ce service minimum. Les choses se feront au dernier moment", redoute le ministre chargé des Transports démissionnaire. "J'ai demandé aux opérateurs de préparer un plan de transport le plus rapidement possible et de communiquer", explique-t-il.

Concernant la mobilisation du 10 septembre, dans "les secteurs des transports, la journée s'est passée selon les prévisions avec une assez faible de mobilisation des salariés, on comptait 2% de grévistes dans l'Aviation civile, environ 5% à la RATP, moins de 15% à la SNCF", a précisé Philippe Tabarot. Il y a eu selon le ministre des Transports démissionnaire "des actions plus violentes que d'habitude, avec des sabotages et des envahissements d'infrastructures ferroviaires, routières, plus d'une trentaine sur l'ensemble du pays", dans le cadre du mouvement "Bloquons tout".