SFR : un appel à la grève dans les boutiques sur les conditions de travail et les salaires
Cinq syndicats appellent à la mobilisation, samedi, les salariés des boutiques SFR, avec des revendications sur les conditions de travail et les rémunérations. Il s'agit de la deuxième mobilisation en huit mois, et une troisième est d'ores et déjà envisagée.
De nombreuses boutiques SFR sont fermées samedi 1er avril à Paris et en région. Les vendeurs et responsables de boutique sont appelés à la mobilisation par cinq syndicats, CGT, CFDT, UNSA, CFE-CGC et CFTC. Leur appel porte sur les conditions de travail et les salaires, alors qu'un plan de départs volontaires est engagé dans l'entreprise, depuis septembre dernier.
Moins de vendeurs et des clients "mécontents"
À Paris, les drapeaux, banderoles et mégaphones avaient déjà servi lors d'une précédente mobilisation, en septembre dernier, devant la boutique SFR des Champs Elysées. Cette fois, des salariés les ressortent devant un magasin du groupe, place de la République, avec une colère décuplée. Karim, vendeur dans une boutique d'Ile-de-France, témoigne de journées de travail devenues infernales depuis les 715 suppressions d'emploi opérées en boutique depuis l'automne. "On ouvre et on ferme la boutique avec deux vendeurs. C'est le matin et après leur journée de travail que les gens débarquent. On se retrouve avec dix, quinze clients dans la boutique", explique Karim.
Les clients qui viennent sont mécontents, disent que le service se dégrade. Du coup, on perd des clients.
Karim, vendeur chez SFR
"On a eu deux ou trois collègues qui se sont faits agresser et des gens nous insultent", ajoute le vendeur. Les syndicats mettent aussi l'accent sur une autre source d'insécurité, qui se chiffrent selon eux, à trois braquages par mois en moyenne depuis janvier, faute d'effectifs et donc de protection dans les magasins.
Des primes en baisse depuis février
Inquiets pour leur emploi, des employés dénoncent aussi le nouveau plan de rémunération établi en février dernier, avec des primes qui ne sont parfois versées qu'à partir de 30 abonnements ou 2 000 euros d'accessoires écoulés par mois et par vendeur, ce qui est peu réalisable. Ces figures imposées se voient déjà sur les fiches de paie, selon Manuel Da Silva, secrétaire du comité d'entreprise (CE) et élu CGT, chez SFR.
Beaucoup de responsables de magasin et de vendeurs ont perdu entre 100, 300 ou 600 euros par mois, sur la part variable de leur salaire, pas sur le fixe, mais c'est conséquent.
Manuel Da Silva, CGT
Quel est le salaire d'un vendeur qui débute aujourd'hui dans une boutique SFR ? "Vous partez sur la base du smic, vous déduisez les tickets et quelques avantages, les primes non atteintes. Certains se retrouvent avec 900 euros", estime le délégué CGT.
Le directeur général de SFR Distribution est venu ce matin à la rencontre des salariés mobilisés place de la République, mais il a refusé de répondre aux questions de franceinfo. De leurs côtés, les syndicats réfléchissent à une nouvelle journée de mobilisation, dès la semaine prochaine.
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