1er-Mai : un village "antifasciste" va s'installer non loin du rassemblement du RN à Narbonne, explique Philippe Poutou

Alors que Marine Le Pen est attendue à Narbonne jeudi 1er mai, Philippe Poutou, du NPA, explique qu'un village antifasciste va s'installer, à trois kilomètres du rassemblement du RN.

Article rédigé par franceinfo, avec ICI Roussillon
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Philippe Poutou, en 2020. (SARAH TUCHSCHERER / FRANCE-INFO)
Philippe Poutou, en 2020. (SARAH TUCHSCHERER / FRANCE-INFO)

Non loin du meeting du RN du 1er mai, un village "antifasciste", "rendez-vous important contre l'extrême-droite", va s'installer à Narbonne (Aude) jeudi 1er mai, explique Philippe Poutou, ancien candidat du NPA à l'élection présidentielle, invité d’"ici Roussillon" (ex-France Bleu) ce jeudi matin.

Une sorte de face à face va donc se tenir à Narbonne, en ce 1ᵉʳ mai, avec d'un côté 5 000 militants du Rassemblement national annoncés à l'Arena pour le meeting du parti, en présence de Marine Le Pen et Jordan Bardella et de l'autre, à trois kilomètres de là, la gauche, qui invite à une riposte sociale et antifasciste, au palais du travail de Narbonne.

"Retrouver confiance en nous-mêmes"

L’ancien candidat à la présidentielle pour le NPA sera présent : "ça nous paraît quand même complètement dingue aujourd'hui que des milieux populaires puissent avoir confiance ou penser que l'extrême droite pourrait être une réponse à la crise et pourrait trouver des solutions à la pauvreté ou au chômage ou à la précarité".

Philippe Poutou reconnaît que "le problème, aussi, c'est surtout nous en fait, parce qu'on discute évidemment beaucoup de l'extrême droite", mais "après aussi, ça révèle toutes les faiblesses de la gauche, ses divisions". En ce 1er mai, les manifestations ne seront pas non plus unitaires, regrette-t-il : "On est quand même depuis longtemps pris dans des logiques boutiquières et c'est à la fois une routine, du coup, il faut qu'on arrive à se sortir de ça".

L'ancien candidat du NPA est "persuadé qu'il s'agirait de reconstruire à la fois un mouvement social, mais aussi une gauche politique militante sur le terrain. Et puis de retrouver des idées radicales, des idées de la contestation" pour rebâtir l’union. C’est aussi "l'idée de retrouver de la confiance en nous-mêmes dans notre camp social, de se sentir capable de changer les choses par nous-mêmes, plutôt que de déléguer ça à d'autres, y compris à des gens étrangers à notre camp social".

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