Retraites complémentaires : "Rien ne doit être interdit" pour les sauver, selon la Cour des comptes
"Tous les leviers doivent être étudiés, si délicats soient-ils", a expliqué le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, en présentant un rapport. Une hausse des cotisations est envisagée.
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Les retraites complémentaires risquent de couler. Et pour les sauver, "rien ne doit être interdit", a estimé le président de la Cour des comptes, Didier Migaud, jeudi 18 décembre. En présentant un rapport sur les caisses de retraites complémentaires des salariés (Arrco) et des cadres (Agirc), il a déclaré que "tous les leviers doivent être étudiés, si délicats soient-ils", et aucune piste ne peut être écartée, qu'il s'agisse du montant des pensions, du taux de cotisations, des conditions de liquidation (âge et durée de cotisation) ou des frais de gestion.
Didier Migaud évoque le "risque" que les pensions soient baissées "si des mesures de redressement ne sont pas prises". Par ailleurs, il estime que "les contraintes qui pèsent sur le pouvoir d'achat limitent fortement les capacités d'action des partenaires sociaux". En revanche, il pense que "refuser de différer l'âge" légal pour toucher sa pension "limiterait les marges de manœuvre des partenaires sociaux".
Les caisses vides dès 2018 ?
Les perspectives financières sont "alarmistes", rappelle la Cour des comptes. En effet, les soldes annuels pourraient rester durablement négatifs et le trou pourrait atteindre 25 milliards en 2040. Et si rien n'est fait, les réserves pourraient être épuisées dès 2018 pour le régime couvrant les cadres (Agirc), et à l'horizon 2022 pour l'Arrco (tous les salariés du privé) dans l'hypothèse d'une inflation basse.
Ce constat rejoint celui dressé en juin par les partenaires sociaux. Ceux-ci multiplient les simulations et, forts de cette "boîte à outils", lanceront en février des négociations pour pérenniser l'équilibre du système.
Des "mesures d'urgence"
Pour présenter ses mesures chocs, la Cour des comptes s'appuie sur deux exemples qui permettraient de stabiliser les comptes.
Dans le premier cas, les sages de la rue Cambon proposent de reculer d'un an l'âge moyen de départ des affiliés Agirc-Arrco et augmenter dans le même temps les taux et la sous-indexation des pensions. Cela permettrait de limiter la hausse des taux de cotisation à +0,9 point par rapport à 2013 et à 7% la perte de pouvoir d'achat.
Dans le deuxième cas, ils proposent de reculer de deux ans l'âge de départ, et d'augmenter simultanément les cotisations et sous-indexation des pensions jusqu'en 2018. Cela conduirait à une perte moins importante du pouvoir d'achat (5%). La hausse de cotisation (+0,6%) serait aussi moindre que dans le premier exemple.
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