Retraite des femmes : la promesse de Sébastien Lecornu

Publié le 02/10/2025 10:08

Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min

franceinfo - C. Rougerie, C. Rigeade, F. Vallet, E. Prigent, N. Auer, A. Burla, J.-P. Rivalin, N. Murviedro - Édité par l'agence 6Medias

France Télévisions

Le Premier ministre Sébastien Lecornu s'est engagé, à travers un courrier adressé aux syndicats le 29 septembre dernier, à rendre plus généreuses les modalités de calcul des pensions reversées aux mères de famille. Une annonce qui, aux yeux de la CGT, est insuffisante.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder dans son intégralité.

À 62 ans, Djamila Boudia est tout juste retraitée. Sa carrière n'est pas complète car elle s'est occupée de ses trois enfants et regrette que cela diminue sa pension. "Ça serait plus méritant quand même d'avoir une pension revalorisée. On a pris du temps pour s'occuper d'eux. Je sais que je les ai gardés jusqu'à leurs trois ans", partage-t-elle.

Améliorer la retraite des femmes en reprenant une partie des dernières négociations avec les syndicats, c'est l'annonce faite aux partenaires sociaux par le Premier ministre. Concrètement, au lieu des 25, le calcul de la pension prendrait en compte les 24 meilleures années pour les femmes ayant un enfant, 23 meilleures années avec deux enfants. À compter du troisième, la pension serait majorée de 10 %.

Une annonce insuffisante pour la CGT

De nouvelles règles qui relèveraient le montant de la retraite de Véronique Franzese. Salariée dans une agence de service à la personne, elle s'est arrêtée plus de 10 ans pour élever ses quatre enfants. "J'en connais plein, des personnes, des mamans qui se sont arrêtées pour élever leurs enfants quand ils sont petits, avant qu'ils rentrent à l'école. Je pense que ça peut être vécu comme une reconnaissance", assure-t-elle.

Mais un coup de pouce nettement insuffisant pour la CGT. "C'est 1 % de mieux pour 50 % des femmes, celles qui ont eu des enfants. Ce n'est pas un premier pas, c'est lâcher des miettes pour refuser d'envisager l'abrogation de la réforme des retraites 2023 et garder l'essentiel de ce qui en fait sa dureté pour les femmes en particulier et pour les hommes aussi", indique Denis Gravouil, secrétaire confédéral de la CGT.

Cette annonce n'apaise pas la grogne des syndicats. Ils maintiennent leur journée de mobilisation jeudi 2 octobre avec des appels à la grève et aux manifestations dans tout le pays.