Suspension de la réforme des retraites : "Démocratiquement, ce serait un signal extrêmement fort", réagit la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon

L'ex-Première ministre, Elisabeth Borne, a pour la première fois ouvert la porte à cette possibilité, dans un entretien au "Parisien" mardi.

Article rédigé par franceinfo
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Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, le 23 juin 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, le 23 juin 2025 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"Démocratiquement, ce serait un signal extrêmement fort", estime la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon, sur France Inter mercredi 8 octobre. La suspension de la réforme des retraites était au coeur des ultimes négociations à Matignon mercredi pour dénouer la crise politique, le PS estimant n'avoir reçu "aucune assurance" de Sébastien Lecornu alors que la droite et une partie du camp présidentiel en font "une ligne rouge".

La veille, l'ex-Première ministre et actuelle ministre de l'Education démissionaire, Elisabeth Borne, a pour la première fois ouvert la porte à cette possibilité, dans un entretien au Parisien. "Je lui dis banco", lance Marylise Léon, qui rappelle que la CFDT demande cette suspension "depuis des mois".

"La réforme des retraites, c'est une blessure démocratique extrêmement forte. Et entendre des responsables politiques prendre véritablement leurs responsabilités et se dire 'écoutons les citoyens et les citoyennes et bougeons sur un certain nombre de lignes', c'est extrêmement important. C'est le signal qu'il y a une voie de passage qui est possible", souligne-t-elle.

Ce mercredi matin sur France Inter, le ministre de l'Économie démissionnaire Roland Lescure a estimé que "modifier la réforme des retraites" allait "coûter des centaines de millions en 2026 et des milliards en 2027". Marylise Léon demande "la transparence sur les chiffres". Et comparé au "prix d'une dissolution estimé par l'OFCE à 15 milliards, je pense que c'est un coût tout à fait accessible pour avoir une stabilité politique", déclare la patronne de la CFDT. "On peut se permettre" cette suspension, insiste-t-elle. D'autant que cela pourrait permettre d'ouvrir "un vrai débat de qualité" sur cette réforme des retraites, qui "n'a jamais été débattue à l'Assemblée nationale".

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