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Retraites : "Pour gagner, je pense qu'il faut étendre le conflit", déclare Manuel Bompard, coordinateur de LFI

Publié le 26/01/2023 11:45

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franceinfo

Radio France

A l'Assemblée nationale La France insoumise "va déposer autant d'amendements que nécessaires pour présenter des propositions alternatives", prévient le député des Bouches-du-Rhône dont "la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation".

"Pour gagner, je pense qu'il faut étendre le conflit, ça veut dire être plus nombreux encore dans la rue mardi", déclare le coordinateur de La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, jeudi 26 janvier sur franceinfo alors que l'intersyndicale appelle à une deuxième journée d'action le 31 janvier contre la réforme des retraites. Plus de deux millions de personnes ont manifesté dans toute la France le 19 janvier, selon la CGT. Le ministère de l'Intérieur a lui compté 1,12 million de manifestants.

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"À chaque fois que les salariés décident de rentrer dans un mouvement de grève, bien évidemment, nous les soutiendrons et nous les appuierons", ajoute le député des Bouches-du-Rhône, alors que la grève reprend ce jeudi, pour deux jours, dans les raffineries, les centrales électriques mais également les ports et les docks. LFI a notamment lancé une caisse de grève, dont le montant dépassait les 30 000 euros ce jeudi matin.

Mettre le gouvernement "en défaut, en difficulté"

Lundi, veille de cette deuxième journée de mobilisation, la réforme des retraites fera son arrivée, en commission, à l'Assemblée nationale. "On va mener le débat, on va essayer de mettre le gouvernement en défaut, en difficulté" et "on va proposer des projets alternatifs", assure-t-il. "On va déposer autant d'amendements que nécessaires pour présenter des propositions alternatives", dont "la retraite à 60 ans avec 40 annuités de cotisation", précise-t-il.

Premier obstacle, pour le gouvernement : la motion de rejet préalable du groupe LFI. "Je demande à tous les députés, quels qu'ils soient, s'ils ne sont pas d'accord avec le projet de loi sur les retraites, d'utiliser les moyens législatifs pour le rejeter", lance Manuel Bompard. Et peu importe si le Rassemblement national (RN) vote en faveur de cette motion. "Quand on utilise un moyen qui s'appelle une motion de rejet, on s'adresse à l'ensemble des députés, quels qu'ils soient, et on essaie d'avoir une majorité", justifie-t-il.

"Mon objectif, c'est le retrait de la réforme des retraites et j'utiliserai tous les moyens législatifs pour l'obtenir"

Manuel Bompard
à franceinfo

"Nous avons déposé deux motions : une motion de rejet et ce que l'on appelle une motion référendaire, c'est à dire que si cette motion a été votée, le texte serait soumis à référendum", indique le député LFI des Bouches-du-Rhône. Dans les faits, pour qu'il y ait un référendum, il faut un "oui" non seulement de l'Assemblée nationale, mais aussi du Sénat. Dans l'hypothèse d'un vote positif du Parlement, il faudrait encore le feu vert du président.