Retraites : les syndicats attendent des clarifications après les propos de François Bayrou sur son refus de revenir aux 62 ans

Le Premier ministre a exclu dimanche un retour à un âge légal de départ à la retraite à 62 ans alors que les partenaires sociaux sont réunis jusqu'au 28 mai, sous la forme d'un "conclave", pour tenter de retravailler la réforme très contestée de 2023.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le Premier ministre, François Bayrou, au salon Global Industrie à Chassieu (Auvergne-Rhône-Alpes), le 13 mars 2025. (NICOLAS LIPONNE / MAXPPP)
Le Premier ministre, François Bayrou, au salon Global Industrie à Chassieu (Auvergne-Rhône-Alpes), le 13 mars 2025. (NICOLAS LIPONNE / MAXPPP)

Plusieurs organisations syndicales ont demandé, lundi 17 mars, à Matignon de clarifier la position du gouvernement après les propos qu'elles jugent "incompréhensibles" du Premier ministre sur l'impossible retour aux 62 ans. François Bayrou a fermé la porte dimanche à un retour de l'âge de départ à 62 ans, provoquant l'ire des oppositions et mettant en péril l'avenir du "conclave" chargé de retravailler depuis plusieurs semaines la réforme entrée en vigueur en septembre 2023, instaurant un âge de départ à 64 ans.

La CFDT, "attachée à un bougé sur l'âge sur la base des 62 ans", compte demander au Premier ministre "s'il confirme ses propos" lors d'une rencontre entre le syndicat et le chef du gouvernement prévue mardi. Les partenaires sociaux doivent ensuite se revoir mercredi pour parler de la retraite des fonctionnaires.

La CGT prête à quitter les discussions

Sur franceinfo, le secrétaire confédéral de la CGT, Denis Gravouil, a quant à lui dénoncé lundi soir "une cacophonie gouvernementale considérable" et a souligné que "si on ne peut pas discuter de tout, on se pose la question de [la pertinence de] notre participation" au "conclave" réunissant les partenaires sociaux. "La balance pourrait pencher du côté du départ, mais dans tous les cas, ça veut dire que nous allons continuer à nous battre pour l'abrogation de la réforme", a-t-il ajouté.

François Bayrou, qui avait rouvert en janvier le dossier de la réforme des retraites, avait confié aux partenaires sociaux la tâche de trouver un nouvel équilibre du système et de rediscuter "sans aucun totem" ni "tabou" sur le départ ultra-contesté à 64 ans.

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